© Christophe Sidamon-Pesson

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Le tichodrome, l’oiseau papillon

Le tichodrome est à l’abri de l’homme sur les falaises

Beaucoup d'oiseaux se raréfient parce que leurs ressources alimentaires sont menacées par l'homme. Le tichodrome n'a pas ce souci.

Beaucoup d'oiseaux se raréfient parce que leurs ressources alimentaires sont menacées par l'homme. Le tichodrome n'a pas ce souci.

Épicerie verticale

Le tichodrome cueille de tout petits insectes à la surface de la pierre. Et il déniche des proies plus grosses dans les fissures de la roche et les touffes de mousse et d'herbe, parfois aussi en plein vol. Beaucoup d'araignées, d'opilions et de lépismes ou poissons d'argent. Mais aussi des criquets ou des papillons qu'il assomme puis démembre à coups de bec sur une enclume de pierre. Il prospecte également le sol à côté ou au-dessus des falaises. Et quand il fait mauvais temps, il a été parfois observé sur du gravier au bord des torrents. Il vient probablement y attraper de minuscules crevettes.
Parfois, le tichodrome se fige, ouvre le bec à plusieurs reprises et finit par cracher une pelote d'un à deux centimètres, masse inextricable de carapaces d'insectes non digérées.

Lépisme ou poisson d'argent / © Christophe Sidamon-Pesson

Extraterrestre

Le tichodrome n'est pas un oiseau farouche. Il est possible de l'observer de très près même si la femelle conserve une certaine méfiance aux abords du nid. D'ailleurs, qu'aurait-il à craindre de nous? Personne ne le chasse. Son milieu vertical est hors de portée de nos aménagements et ses proies loin de nos pesticides. On dirait qu'il vit sur une autre planète. Seul le réchauffement du climat pourrait peut-être l'affecter en décalant ses territoires vers le haut. Et peut-être dans certains cas ponctuels est-il dérangé par la grimpe freestyle, quand les dérangements sont trop répétés et que les sportifs arrachent la végétation des falaises pour «nettoyer leurs voies».

Le tichodrome, peu farouche, n'hésite pas à s'approcher des grimpeurs. / © Christophe Sidamon-Pesson

Cures thermales

Comme tous les oiseaux, le tichodrome passe beaucoup de temps à entretenir et à nettoyer son plumage. Une simple question de survie ! C'est d'ailleurs un grand amateur de bains. Dans l'eau d'une rivière. Dans la poussière.. Parfois aussi dans la neige. Il prend même des bains de soleil les ailes écartées et les plumes ébouriffées. Cette étrange position lui permet d'exposer au soleil l'arrière de son dos pour stimuler la production de vitamine D.

Tichodrome en train de prendre un bain de poussière / © Christophe Sidamon-Pesson

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Le tichodrome, l’oiseau papillon

Couverture de La Salamandre n°217

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 217  Août - Septembre 2013, article initialement paru sous le titre "A l’abri en falaise"
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