Antoine Lavorel, la passion du vivant
Tous les 15 jours, découvrez sur notre page Instagram et notre chaîne YouTube les vidéos pratiques d'Antoine Lavorel. Un jeune vidéaste naturaliste talentueux qui partage avec ses mots et ses images le monde sauvage qui l'entoure. Portrait d'un passionné.
Tous les 15 jours, découvrez sur notre page Instagram et notre chaîne YouTube les vidéos pratiques d'Antoine Lavorel. Un jeune vidéaste naturaliste talentueux qui partage avec ses mots et ses images le monde sauvage qui l'entoure. Portrait d'un passionné.
Salut Antoine, dès cette semaine, tu produiras des capsules nature pour la Salamandre deux fois par mois. Qu’allons-nous retrouver dans ce format vidéo court ?
Salut ! L’idée est de vous emmener au cœur du sauvage durant plus ou moins une minute pour vous parler de ce qui m’émerveille, me passionne, m’interroge… Le but, en plus de vous partager ma passion du sauvage, est d’apporter un aspect pratique. Je souhaite vous encourager à créer des aménagements pour la faune, construire un nichoir ou entretenir vos jardins avec un œil naturaliste !
Comment est venue ta passion pour la nature ? Et pour la caméra ?
J’ai grandi dans une famille où le sauvage était central. Mes deux parents sont biologistes et naturalistes, ils nous ont donc montré, à mon frère Gaël et moi, ce que notre monde recèle de fantastique. Alors c’est très naturellement, que nous avons pris la voie des forêts, des prairies et des marais. Mon frère avec un carnet de croquis et moi avec mon appareil photo.
J’ai plus tard fait une école de photographie à Vevey en Suisse. Mais la photo reste un moyen d’expression. Ce qui me fait vibrer tous les jours, c'est la nature qui nous entoure, cette manne inépuisable de choses à découvrir.
Pour en connaitre plus sur le vivant, j’ai lu comme beaucoup d’autres, les livres de Robert Hainard, j’ai appris aux côtés de naturalistes plus expérimentés et surtout, j’ai passé tout le temps que j’ai pu à guetter les bêtes qui peuplent ce monde. Et chaque minute que je passe derrière un écran, je les vis bien moins intensément que celles passées dans le grand dehors ! Vivement que je sorte d'ailleurs (rire).
Peux-tu nous raconter comment tu as commencé à produire des vidéos et ce que tu aimes là-dedans ?
J’ai sorti ma première vidéo il y a 4 ans maintenant, c’était sur la fauvette grisette. Je me demande encore ce qui m’a poussé à prendre ma caméra pour me filmer, une drôle d’idée tout de même ! Quoi qu’il en soit, j’ai continué avec toujours cette même volonté de transmettre ce qui me fascine, m’émerveille. Je crois qu’on cherche toutes et tous à se rendre utile, et les retours de personnes qui me disent faire des choses concrètes après m’avoir visionné me mettent en joie ! Cela me motive à continuer de plus belle.
Tu as également travaillé sur plusieurs projets de films avec notamment Vincent Munier. Tu peux nous en dire plus ?
C’est indéniable que Vincent Munier a eu une influence énorme dans ma façon de voir le monde sauvage et de le prendre en image. Alors d’avoir pu travailler avec lui sur son prochain film fut une expérience assez dingue ! J’ai beaucoup appris sur la vidéo avec Vincent et son équipe. Sur le sauvage aussi bien sûr.
Je me demande encore quelle drôle d’idée il a eu de me faire confiance ! Je lui en suis grandement reconnaissant.
Aurais-tu une anecdote ou une rencontre avec le sauvage qui t’a particulièrement marquée récemment ?
Dur dur comme question... Forcément, j'ai envie de parler des rencontres avec cette bête fantastique qu’est le lynx, tellement ces moments sont attendus et recherchés, mais des faces à faces avec des bêtes sur le pas de notre porte peuvent se révéler tout aussi fascinants !
Un exemple : la semaine dernière, une hermine s’est attardée quelques jours dans notre jardin. J’ai pu l’observer sous toutes ses coutures dans son charmant pelage d’hiver (l’occasion de voir l’utilité des nombreux tas de bois disposés à travers le jardin pour faire de belles rencontres !).
La même semaine, un faucon crécerelle particulièrement peu craintif guettait les musaraignes du haut des arbres fruitiers. Je me suis régalé à voir les interactions entre les deux espèces : dès que le faucon s’envolait, l’hermine se carapatait. Puis, au fur et à mesure, elle a compris que ce dernier ne tenterait rien. Alors ce ne fut plus que quelques regards jetés en l’air et son ménage continuait. J’ai aussi remarqué que les passereaux s’en prenaient à l’hermine quand elle manquait de discrétion. Cela voudrait-il dire que l’hermine représente un danger pour eux ? Théorie confirmée le soir même dans un livre d’Hainard témoignant de pies-grièches capturées à même leur branche par la flèche blanche (ou brune). Guetter les bêtes me fascine.
“Tant qu’il y aura du sauvage, je ne m’ennuierai jamais !
„
En ce mois de janvier, où le froid est là, qu'aimes-tu observer dehors ? As-tu un conseil pour ceux qui veulent observer la faune l'hiver ?
Je reviens tout juste d’une nuit sous la pleine lune. Ce sont des rendez-vous à ne pas manquer ! S’installer confortablement dans son sac de couchage devant un grand pâturage, des jumelles, un thermos de thé bien chaud… Et attendre. Souvent, il ne se passe rien, le temps s’écoule. Mais cette nuit, deux lièvres sont venus se courser dans la neige. Dans un demi-sommeil, ça m’a paru comme un rêve, ce qui décuple la beauté de l’instant.
“Le tout en hiver, et comme à toutes saisons d’ailleurs, c’est de faire preuve d’une grande discrétion.
„
L’hiver est une période très délicate pour les bêtes, car la nourriture se fait rare et les températures chutent. Alors dans ces conditions, l’affût est idéal ! Disparaître, se faire tout petit… c’est la clé à mon avis.
Épisode 1 - Attention aux dérangements en hiver !
Durant l’hiver, les animaux sauvages sont particulièrement vulnérables. La nourriture se faire rare et chaque déplacement demande beaucoup d’énergie. Dans cette première vidéo en collaboration avec la Salamandre, Antoine Lavorel vous donne quelques conseils pour pratiquer vos activités hivernales dans le respect de la faune sauvage.
Infos pratiques pour savoir si vous vous trouvez dans une zone de tranquillité de la faune:
En Suisse: https://map.geo.admin.ch/ appliquer le thème “Zone de tranquillité”
En France: https://www.geoportail.gouv.fr/ choisir “Développement durable, énergie” puis “espaces protégés”. Les sites de parc régionaux ont également des cartes de tranquillité.
Pour aller plus loin sur ce sujet, nous vous recommandons cet article.
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