Bienvenue au jardin carnivore
Après une rencontre inoubliable avec le droséra dans une tourbière voici plus de 30 ans, Jean-Jacques Labat a décidé de consacrer sa vie aux plantes carnivores. Rencontre.
Jean-Jacques Labat, vous avez constitué au fil des années dans le Gers une collection, une pépinière et un jardin thématique sur les plantes carnivores qui sont uniques en Europe. Comment votre passion pour ces végétaux singuliers est-elle née?
Je m’en souviens comme si c’était hier. Gamin, j’achetais parfois Pif Gadget avec mon argent de poche. Une fois, le gadget joint au magazine fut une plante carnivore. Cela a suscité de ma part beaucoup de questions. Plus tard, lors de mes études en horticulture, j’ai eu l’occasion de rencontrer un botaniste passionné qui a accepté de m’emmener voir le mythique droséra dans une tourbière du massif central. C’était à la fin des années septante et je puis dire que je suis presque tombé amoureux de ces plantes extraordinaires.
Vous vous souvenez de vos premières cultures?
A l’époque, on ne trouvait pratiquement pas de plantes carnivores dans les jardineries… et il n’existait pas de bon livre en langue française sur le sujet. J’ai cimmencé mes premières cultures dans un simple bac à litière à chat. Puis j’ai décidé de m’installer dans le Gers et d’y créer une pépinière. Rapidement, je me suis spécialisé sur les végétaux carnivores du monde entier, et j’ai constitué au fil des années une collection vivante de plus de 600 espèces qui est l’une des plus grandes au monde. Conserver des plantes carnivores in vitro, c’est relativement facile. Mais les faire prospérer et perdurer sur un substrat naturel, c’est une autre histoire.
Que pensez-vous du commerce international dont sont victimes beaucoup de ces plantes?
Cela me préoccupe. Je m’implique autant que possible en suscitant des échanges entre les milieux horticoles, les scientifiques et ceux qui se battent pour leur conservation. D’ailleurs, je suis fréquemment consulté par l’UICN et de nombreuses recherches appliquées ont été menées dans les cultures. Toutes les plantes que je vends, je sais d’où elles viennent et je peux vous assurer de la respectabilité de leur provenance.
Après la pépinière, le jardin thématique?
Oui, c’est une idée qui nous est venu à ma femme et à moi à la fin des années 1990. Le jardin carnivore se visite. C’est un lieu thématique unique en son genre en France. Nous vous attendons cet été dès sa réouverture le 13 juillet.
En savoir plus : www.natureetpaysages.fr et www.lejardincarnivore.com
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