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Gélinotte, la petite poule des bois
Le peintre naturaliste Bruno Mathieu voit la gélinotte disparaitre
Il l’a racontée, peinte, photographiée… et aimée. Bruno Mathieu ne compte plus les heures passées en forêt vosgienne à deviner la présence de la gélinotte. Aujourd’hui, il envisage son absence.
Il l’a racontée, peinte, photographiée… et aimée. Bruno Mathieu ne compte plus les heures passées en forêt vosgienne à deviner la présence de la gélinotte. Aujourd’hui, il envisage son absence.
Bruno Mathieu, quand avez-vous commencé à vous intéresser à la gélinotte des bois ?
Ma passion pour le monde animal en général, et le grand tétras en particulier, remonte à l’enfance. Aux fabuleuses histoires naturelles que me contait mon grand-père maternel, dans les années 1960. Vingt ans plus tard, à mon arrivée en l’Alsace, le forestier et photographe naturaliste Jean-Louis Klein m’a fait découvrir la gélinotte. L’espèce était encore relativement abondante. Je me suis investi dans le Groupe Tétras Vosges.
Il en faut de la patience avec une telle espèce…
Etant totalement passionné, j’ai un besoin viscéral de m’immerger en forêt. Et là, le temps s’arrête, il n’est plus question de patience. C’est le lot de tous ceux qui sont touchés par ce genre de virus, dans quelque domaine que ce soit.
Après le grand tétras, la gélinotte pourrait être le nouveau fantôme des forêts vosgiennes ?
Oui… Ce n’est qu’une partie émergée de l’iceberg, comme on dit. Voyant venir ce désastre depuis quelques années, j’en ai évidemment souffert. L’âge avançant, une sorte d’apaisement résigné a pris la place de la profonde tristesse. « Il n’y a rien à espérer du désespoir », selon la formule de Jacques Lacan. En tant qu’être sensible, je trouve un rebond salvateur dans la réflexion, la lecture des penseurs érudits et des sages, l’amitié, la famille et… l’engagement !
Quel souvenir particulièrement fort gardez-vous de vos heures passées avec les gélinottes vosgiennes ?
Les toutes premières m’ont plongé dans une exaltation inexprimable. Chaque fois, la rencontre tant espérée était comme un feu d’artifice d’une intense émotion. Cela me nourrissait des semaines durant. Par la suite, même si ces sensations s’apaisent un peu, je peux affirmer que chacune de mes observations de gélinottes s’est gravée dans ma mémoire.
Et il y en a eu beaucoup ! Il faudrait un numéro spécial de la Revue Salamandre pour toutes les évoquer en détail !

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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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