Ces petits aménagements qui font la différence au jardin
N’imaginez pas qu’il faille un grand jardin pour accueillir la nature. Quelques discrets aménagements suffisent à attirer bon nombre de nouveaux habitants.
N’imaginez pas qu’il faille un grand jardin pour accueillir la nature. Quelques discrets aménagements suffisent à attirer bon nombre de nouveaux habitants.
Pierrailles et murailles
Le nec plus ultra serait bien sûr de bâtir un mur en pierres sèches dans les règles de l’art. A défaut de temps et d’énergie, on peut se contenter d’empiler des pierres plates ou d’en entasser des rondes. Les escargots et une foule d’autres invertébrés apprécieront ce mélange d’ombre, d’humidité et de chaleur que procurent les pierres. Les lézards s’y plairont également, pour autant que le tas de pierres soit situé non loin d’un mur ou d’une façade ensoleillée
Un tas de gravats ou de sable attirera araignées et insectes, qui l’utiliseront comme terrain de chasse ou pouponnière. Si le sable est très fin et abrité de la pluie, un fourmilion y creusera son entonnoir pour piéger les fourmis.
Lierre, ronces et orties
Pourquoi s’acharner à arracher le lierre, les ronces et les orties ? Ces plantes sont d’une grande valeur. L’ortie nourrit une ribambelle de papillons et d’autres invertébrés, est délicieuse en soupe et redoutable en purin.
Le lierre protège les oiseaux et les insectes des intempéries, et ses fleurs sont une précieuse source de nectar en automne. Contrairement à l’idée reçue, il n’étouffe pas les arbres, mais s’en sert uniquement comme support. Quant aux ronces, leur couvert bardé d’épineux est une forteresse très appréciée des petits fuyards et des gourmands. Bien sûr, pas question de vous laisser envahir. Quelques coups de faux et de sécateur calmeront pour un temps la vigueur de ces plantes effrontées.
Sous la tôle
Disposez une vieille tôle au sol, dans un endroit ensoleillé : cette couverture chauffante est très appréciée par les animaux du jardin. En la soulevant délicatement, il n’est pas rare d’y découvrir un orvet qui se réchauffe avant de partir à la chasse ou une boule de foin remplie de bébés musaraignes. Chuuut, ne pas déranger !
Herbes folles
Cessez de vous plier en quatre pour couper systématiquement l’herbe qui prend de la hauteur au bord de la pelouse ou de la terrasse ! Laissez pousser ces herbes folles : elles contribuent à varier la structure du jardin, offrent ombre et humidité aux petites bêtes et leur permettent de se déplacer à l’abri des prédateurs.
Par ici les insectes !
Vous n’aimez pas les insectes ? Apprenez à mieux les connaître en créant à leur intention un hôtel particulier. Le modèle le plus simple est un morceau de bois percé de trous de différents diamètres, exposé au soleil mais à l’abri des intempéries : plusieurs espèces d’abeilles et de guêpes solitaires viendront y pondre leurs œufs, en de passionnantes allées et venues.
Pour un hôtel haut de gamme, ajoutez un tas de foin pour les chrysopes et les perce-oreilles, un nichoir à bourdon, et du bois mort pour les coléoptères xylophages. Si vous n’avez pas de jardin, accrochez un nichoir à insectes sur le balcon. Il vous réservera bien des surprises !
Pour en savoir plus
- «Le jardin des insectes», par V. Albouy, éd. Delachaux et Niestlé, 223 p.
- «Les aider dare-dare », La Salamandre n° 185, pp. 42-43.
De l’eau, s.v.p. !
Saviez-vous que les oiseaux manquent souvent plus d’eau que de nourriture en hiver ? Ils en ont besoin comme boisson, mais aussi pour entretenir leur plumage. Une large coupelle à bords rugueux ou une grande terrine plate en terre cuite fait parfaitement l’affaire. Disposez-la hors de portée des chats, et veillez à changer l’eau tous les jours, pour éviter les transmissions de maladies. Offrez de l’eau également en été : le spectacle permanent du bain des oiseaux vaut largement cet effort !
Pour en savoir plus
- Fiche pratique ASPO « Le nourrissage hivernal des oiseaux », à télécharger
Tas de branches
Vous ne savez que faire des branches de la haie que vous venez de tailler ? Faites-en un gros tas dans un coin du jardin ! Il servira de garde-manger aux invertébrés mangeurs de bois, attirera peut-être un hérisson ou, qui sait, une belette ou une hermine ! Les branches intéresseront à coup sûr le troglodyte, minuscule oiseau forestier toujours en quête d’un abri près du sol pour se cacher ou faire son nid.
Couvrez éventuellement les branches d’une bonne couche de foin pour imperméabiliser le tas en prévision de l’hiver.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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