Les 10 sous-espèces de chamois et d’isards d’Europe
Les chamois et leurs proches cousins isards sont originaires d’Asie. L’isolement de certains massifs a favorisé des formes locales. C’est en robe d’hiver qu’on les différencie le mieux.
Les chamois et leurs proches cousins isards sont originaires d’Asie. L’isolement de certains massifs a favorisé des formes locales. C’est en robe d’hiver qu’on les différencie le mieux.
Chamois de Chartreuse
Chamois des Alpes
Chamois des Tatras
Chamois des Carpates
Chamois du Caucase
Chamois d’Anatolie
Chamois des Balkans
Isard des Abruzzes
Isard des Pyrénées
Isard des Cantabriques
Chamois
(Rupicapra rupicapra)
Les sept sous-espèces de chamois appartiennent à une vague qui a colonisé l’Europe il y a 80 000 ans (> p. 36). Pendant les périodes les plus froides, ces animaux se sont principalement réfugiés dans la péninsule balkanique. L’isolement de ces formes est récent et certaines sous-espèces font débat.
Le chamois des Alpes peuple l’arc alpin du sud de la France à la Croatie et à la Slovénie, en passant par le nord de l’Italie, la Suisse, le Liechtenstein, l’Autriche et le sud de l’Allemagne. Il est également largement répandu dans le Jura et les Vosges ainsi qu’en plaine, dans des gorges ou à proximité de falaises. Il y a des variations morphologiques d’un massif à l’autre. Ses effectifs totaux sont estimés à près de 500 000 individus.
Pelage hivernal noir, tache blanche en forme de cœur sous la queue. En été, brun plus foncé que les isards avec chaussettes noires plus marquées.
Appréciant les pâturages des plus hauts sommets des Carpates occidentales, entre Pologne et Slovaquie, le chamois des Tatras est toujours en danger. Sa mise sous protection au début des années 2000 a amélioré la situation, mais l’introduction pour la chasse de deux populations de chamois des Alpes dans des massifs peu éloignés menace ses particularités génétiques qui pourraient disparaître par hybridation.
Très proche du chamois des Carpates.
Le chamois des Carpates vit dans les montagnes de Roumanie où ses effectifs atteignent 6 400 individus répartis en plusieurs dizaines de petites populations.
Plus grand que le chamois des Alpes. Encore plus sombre en hiver. Cornes plus écartées et plus longues.
Le chamois du Caucase est très peu connu. En 2010, sa population était estimée à 8 000 individus répartis entre Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan et Fédération de Russie. Cette sous-espèce souffre du braconnage et de la pression de pâturage des moutons. Il ne subsisterait que des populations isolées dans des aires protégées.
Robe proche du chamois des Alpes mais taille inférieure.
Le chamois d’Anatolie vit au nord et à l’est de la Turquie et au sud de la Géorgie. Il aurait disparu d’Iran. Ses effectifs d’environ 800 individus sont en déclin. Cette sous-espèce souffre de la compétition alimentaire des ongulés domestiques et du braconnage.
Robe proche du chamois des Alpes mais taille inférieure.
Le chamois des Balkans aurait divergé du chamois des Alpes il y a seulement 10 000 ans. A cause du braconnage, l’animal est rare en Albanie, Bulgarie et Grèce, plus abondant en Bulgarie et en ex-Yougoslavie pour un effectif total d’environ 9 000 têtes.
Très proche du chamois des Alpes.
Isards
(Rupicapra pyrenaica)
Les isards constituent une espèce dont les ancêtres ont colonisé l’Europe il y a environ 200 000 ans (> p. 36). Pendant les périodes les plus froides, ces animaux se sont réfugiés en Italie ou dans la péninsule Ibérique, ce qui a conduit à l’isolement de trois populations.
Autrefois chassé intensivement, l’isard des Abruzzes a failli disparaître au début du XXe siècle puis à nouveau après les années 1940. A partir d’un noyau de population sauvé in extremis dans le parc national des Abruzzes, des réintroductions ont eu lieu dans quatre autres aires protégées des Apennins. Cette population toujours vulnérable compte aujourd’hui 2 500 individus strictement protégés.
Robe proche de l’isard des Pyrénées, cornes hautes paraissant surdimensionnées, grande taille.
Etabli dans les vallées d’altitude du massif du même nom, l’isard des Pyrénées se porte bien avec environ 53 000 individus répartis entre France, Espagne et principauté d’Andorre.
Plus léger que le chamois des Alpes. Dos restant brun-gris en hiver avec écharpe noire de la tête aux pattes antérieures. Beige en été.
L’isard des Cantabriques est le plus petit de la famille. Cette sous-espèce isolée a failli disparaître pendant la guerre civile espagnole, puis ses effectifs sont remontés jusqu’à 16 000 têtes grâce à la création de parcs nationaux et à la réglementation de la chasse. Hélas, depuis 1993, les isards des Cantabriques sont touchés par une maladie, la peste sarcoptique, qui provoque une sévère mortalité.
Plus petit que l’isard des Pyrénées avec également des cornes réduites.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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