Comment observer des animaux sauvages ?
Vous avez envie d'observer plein d'animaux sauvages près de chez vous ? Alors cette vidéo, est faite pour vous ! Julien Perrot vous emmène sur le terrain en vous dévoile six règles d'or pour voir plein de chevreuils, cerfs, lièvres ou sangliers.
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1. L'approche: une bonne technique ?
Dans la nature, il existe deux façons d’observer les animaux : l’approche et l’affût.
La première, la plus simple, consiste à se promener discrètement en forêt, en évitant de faire trop de bruit, tout en scrutant les environs. Et parfois, avec un peu de chance… un animal apparaît ! Dans ce cas, plus un geste : on s'immobilise, on lève doucement ses jumelles… et on profite du moment. On peut même s’accroupir lentement pour se faire plus discret.
Mais voilà, quand on marche, même avec précaution, on fait toujours un peu de bruit. Résultat : on effraie souvent les animaux et l’observation ne dure que quelques secondes.
Avec l’expérience, on découvre que les plus belles rencontres se font en restant immobile, silencieux, à l’écoute du moindre bruissement. C’est ce qu’on appelle l’affût.

2. Où et quand observer des animaux ?
Pour réussir un bel affût, il est d'abord recommandé de repérer une clairière intéressante. L’idéal est qu’elle soit proche de chez soi, peu fréquentée, et légèrement en retrait des sentiers battus. Cette zone peut ensuite être explorée à la recherche de traces d’animaux. Des indices comme des empreintes, des pistes ou un sol retourné permettent d’imaginer les déplacements des animaux. Grâce à ces observations, le meilleur emplacement pour se poster pourra être déterminé.
Le début du printemps est favorable à l'affût. L’herbe est rase, ce qui offre une bonne visibilité. Juste après les foins, les conditions sont également très propices. L’automne est aussi une saison intéressante, mais la chasse rend cette période plus risquée. Une grande prudence doit alors être observée.
Les meilleures observations se font souvent à l’aube. L'inconvénient, c'est qu'il faut se poster de nuit, mais il y aura très peu de risque de dérangement. En soirée, il est plus facile de s’installer, mais le risque d’être dérangé par des randonneurs, des promeneurs ou des chiens est plus élevé.

3. Choisir son poste d'observation
La lumière décline peu à peu. Le moment tant attendu approche ! Un poste doit être choisi avec soin, car il est impossible d’être partout à la fois.
Le choix du bon emplacement peut être guidé par l’observation des indices laissés sur place : traces, empreintes, pistes.
L’odorat des mammifères doit également être pris en compte. Leur flair très développé leur permet de détecter notre présence à distance. Il est donc essentiel que le poste d’affût soit placé face au vent. Si le vent souffle dans le dos, l’odeur humaine sera portée vers les animaux, qui risquent alors de fuir.
L’orientation du vent peut être déterminée facilement à l’aide d’un briquet : il suffit d’observer dans quelle direction vacille la flamme.

4. Se rendre invisible
Une fois le poste d’observation choisi, il est important de se fondre dans le paysage.
Le summum du confort est offert par les tentes d’affût, mais leur utilisation n’est en rien indispensable. Un simple morceau de toile de camouflage ou même une polaire foncée peut tout à fait convenir.
Pour limiter les éléments visibles, des gants ainsi qu’une cagoule ou une casquette peuvent être portés. Les zones claires du visage et des mains se remarquent en effet de très loin par les animaux.
Il est également essentiel de casser sa silhouette en adoptant une posture accroupie. La position bipède, est instinctivement redoutée par la faune sauvage.

5. S'installer confortablement
Il faut partir du principe que l’affût va durer au moins deux à trois heures. Avant de s’installer, il est donc conseillé de boire un peu, de manger quelque chose et de satisfaire ses besoins. Une fois cela fait, l’installation peut se faire dans de bonnes conditions.
Pour plus de confort, une petite chaise pliante peut être emportée, ainsi qu’un thermos et des vêtements bien chauds.
L’expérience peut tout à fait être partagée en famille. Les enfants peuvent être invités à participer à cette aventure. Pour les garder attentifs et curieux, il est utile d’apporter un carnet pour dessiner, un petit livre ou quelques jeux calmes. Avec un peu de préparation, l’attente peut devenir un moment agréable et complice.
6. Se faire oublier
Un affût réussi ne se mesure pas seulement aux animaux observés, mais à la capacité de les observer sans les déranger. Le plus beau reste de pouvoir entrer un instant dans leur vie secrète, en toute discrétion, sans causer la moindre perturbation. Leur quotidien est déjà assez compliqué : le respect de leur tranquillité doit toujours primer. Il faut garder à l’esprit que l’on est chez eux, et se montrer aussi discret que possible.
Ces instants d’attente sont souvent remplis de calme et de beauté. Les jeux de lumière, les chants d’oiseaux, le passage d’un nuage… tout devient source d’émerveillement.
Et même si aucun animal ne se montre, on ne rentre jamais bredouille. Chaque affût est une aventure unique, faite de silence, de tension, d’espoir. Et parfois, avec un peu de chance, la magie opère.


Julien Perrot publie son premier livre Une vie pour la nature
À travers de nombreuses anecdotes surprenantes et des histoires vécues dans la nature, Julien Perrot dresse dans son premier livre un parallèle entre ses aventures au contact des animaux et des plantes et les défis auxquels notre société est confrontée. Pister un lynx dans la neige, guetter les hirondelles dont le retour devient de plus en plus incertain ou braver les éléments lors d’un bivouac en haute montagne : autant d’expériences intenses et formatrices qu’il relie aux enjeux environnementaux de notre époque.
Nous espérons que cela vous donnera envie de précommander le livre.
Retrouvez tous les épisodes de La Minute Nature sur salamandre.org ou en vous abonnant à la chaîne YouTube de Julien Perrot
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