© Dean Gill

Comment se forme la grêle ?

C'est un des phénomènes météo les plus impressionnants. Le météorologue Olivier Duding détaille les mécanismes de formation de la grêle.

C'est un des phénomènes météo les plus impressionnants. Le météorologue Olivier Duding détaille les mécanismes de formation de la grêle.

La réponse de Olivier Duding Météorologue chez MétéoSuisse.

Les grêlons ou le grésil apparaissent quand de minuscules gouttelettes d’eau liquide en suspension dans l’atmosphère commencent à geler. Pour cela, il faut que de grandes quantités de vapeur se retrouvent rapidement dans une zone d’air très froid, en altitude. Cela ne peut arriver que dans certaines conditions, au cœur des nuages d’orages appelés cumulonimbus.

Comment se créent ces cumulonimbus ?

Ils émergent en altitude, là où des masses d’air de températures très différentes se rencontrent. Quand il fait chaud au niveau du sol, l’air se charge en eau évaporée et commence à monter sous forme de **thermiques***. Ces puissants courants ascensionnels peuvent grimper jusqu’à 3 ou 4 km de haut en seulement quelques minutes. Là, ils se retrouvent dans une zone beaucoup plus froide et moins dense. Sous l’effet combiné de la fraîcheur et de la basse pression, la vapeur qu’ils contiennent se condense et forme les gouttelettes en suspension qui composent le nuage.

*Thermiques

nom m. Mouvements verticaux ascendants de masses d’air plus chaudes – donc moins denses – que l’air qui les entoure. Ces courants se forment le plus souvent quand le soleil réchauffe le sol. Ils peuvent prendre la forme de bulles ou de colonnes et sont utilisés par les oiseaux et les parapentistes pour s’élever sans effort. Leur vitesse de montée peut dépasser 70 km/h.

Pourquoi y a-t-il des petits et des gros grêlons ?

Les grêlons grandissent en captant l’humidité de l’air ambiant, ce qui n’est possible qu’au cœur d’un nuage où l’eau est abondante et la température négative. Leur taille est donc déterminée par le temps passé dans cette zone avant de tomber. Tout dépend alors de l’intensité du courant ascendant. Si ce dernier est plutôt faible ou au contraire très puissant, les projectiles chutent sous leur propre poids ou sont éjectés hors du cumulonimbus avant d’avoir pu grandir. Mais si le thermique est juste assez fort, les billes de glace sont maintenues en suspension. Elles peuvent grossir et atteindre des dimensions impressionnantes. En dessous de 5 mm de diamètre on parle de grésil, au-delà on les appelle grêlons.

Où et quand grêle-t-il le plus souvent ?

Les reliefs captent mieux les rayons du soleil, ce qui favorise l’apparition de courants ascendants et de nuages. Dans nos régions, les zones les plus touchées se situent donc autour de l’ouest des Pyrénées, du Massif central, des Préalpes et du Jura. La plupart des épisodes de grêle ont lieu entre mai et septembre car c’est en été que se produisent les plus forts contrastes de température dans l’atmosphère.

Couverture de La Salamandre n°270

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 270  Juin - Juillet 2022
Catégorie

FAQ nature

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