Chloé Lehmann lutte contre les déchets sauvages en Suisse romande
La gymnasienne Chloé Lehmann a traversé une partie de la Suisse romande en ramassant les ordures sur son chemin. Son but : sensibiliser aux déchets sauvages.
La gymnasienne Chloé Lehmann a traversé une partie de la Suisse romande en ramassant les ordures sur son chemin. Son but : sensibiliser aux déchets sauvages.
Quand certains manifestent pour le climat, Chloé Lehmann marche contre le littering, ces déchets jetés négligemment dans la nature et les espaces verts. Dans le cadre de son travail de maturité, la gymnasienne de 17 ans s’est lancé un défi aussi sportif qu’engagé : se rendre à pied de son village de Grandcour, dans la Broye vaudoise, à Martigny, tout en collectant les détritus trouvés en route. « Passionnée de montagne, je voulais faire un geste concret pour l’environnement, explique-t-elle. Mais je souhaitais aussi connaître le type et la quantité effective d’ordures abandonnées. »
Résultat : entre le 5 et le 11 avril dernier, Chloé a amassé plus de 80 kg de déchets au fil des 121,5 km parcourus. Alors, écornée la réputation d’une Suisse propre en ordre ? « Clairement ! On ne garde impeccables que les sites touristiques. Toutefois, cela n’a pas été une surprise pour moi. Notre pays figure parmi les plus grands producteurs d’ordures ménagères au monde, avec 700 kg par habitant et par an. Malgré un système de recyclage performant, nombreux sont les objets qui échappent aux poubelles », déplore la jeune fille. Et d’ajouter : « Une étude estime que 50 t de plastique finissent chaque année dans le Léman. »
Mouchoirs, lingettes, petits emballages, mégots de cigarettes, canettes et bouteilles : telles sont les souillures les plus fréquemment oubliées le long des chemins. « J’ai aussi constaté des choses aberrantes, comme des crottes de chien emballées dans des sachets dédiés, mais laissées au sol. »
“On ne garde impeccables que les sites touristiques.
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Ce sont les zones industrielles, les abords des gares et les sentiers facilement accessibles qui ont donné le plus du fil à retordre à la jeune militante. « Dans ces lieux fréquentés, pourtant nettoyés régulièrement, j’arrivais à remplir un sac-poubelle de 60 l en un kilomètre ! Sur certains tronçons, je n’avançais pas », dénonce Chloé. Des incivilités dont les conséquences sont souvent sous-estimées : pollutions, mise en danger de la faune sauvage et du bétail qui risquent de se blesser en ingérant du métal ou du verre, sans compter l’impact économique. « Beaucoup sont choqués d’apprendre que les communes suisses dépensent environ 150 millions de francs par an pour nettoyer les lieux publics. »
Pour celle qui se rêve ingénieure en environnement, il faut intensifier la sensibilisation. « Les opérations Coup de balai fonctionnent bien, car elles permettent de réaliser par soi-même l’ampleur du problème, mais il faudrait avant tout encourager les gens à ramasser ne serait-ce qu’un déchet par jour en allant au travail. »
Chloé espère que son défi contribuera à cette prise de conscience et incitera d’autres personnes à prendre elles aussi la route, un sac-poubelle à la main.
Des solutions existent pour diminuer vos déchets, comme les sacs réutilisables en tissu ou bien le lombricompostage.
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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