Plaidoyer pour des forêts sacrées
Oui à des sanctuaires forestiers, à des arbres soustraits à toute exploitation. Oui aux forêts naturelles ! Pour la nature, mais aussi pour nous !
Oui à des sanctuaires forestiers, à des arbres soustraits à toute exploitation. Oui aux forêts naturelles ! Pour la nature, mais aussi pour nous !
On fait volontiers la leçon aux lointains pays du Sud qui détruisent leurs forêts vierges, qui précipitent la disparition du jaguar ou de l’orang-outan. Mais que reste-t-il de l’ancienne forêt tempérée qui recouvrait l’Europe ? De ses arbres gigantesques ? De ses pics à dos blanc ? De ses champignons colorés ? De ses bisons ? De ses aurochs ?
Le vert primordial
Cette forêt primordiale s’est évanouie comme un vieux rêve. D’ailleurs, a-t-elle jamais existé ? Oui ! Quelques-uns de ses lambeaux en témoignent encore dans les Balkans ou en Pologne. En Europe occidentale, des pentes inexploitées, comme à Derborence par exemple, ou une poignée de réserves forestières intégrales – la plus ancienne à Barbizon, en forêt de Fontainebleau – perpétuent par bribes le caractère singulier de cet océan disparu.
Chacune de ces forêts rescapées, ou restaurées par des décennies d’abandon, est un haut lieu de diversité biologique. Les arbres y vivent leur cycle complet. Leur substance est restituée aux générations futures à travers une multitude d’insectes et de champignons. Mais ce n’est pas tout. Contempler l’un de ces sanctuaires peut nous offrir des sensations profondes, durables, impensables dans nos villes, dans nos campagnes et même dans nos forêts exploitées.
Face à nous-mêmes
La forêt primordiale nous transporte en un temps ancien, avant la mainmise de l’homme sur la nature. Il peut suffire de quelques vieux arbres rescapés pour vivre ce voyage vertigineux. Comme l’a écrit le photographe Bernard Boisson, « cette forêt sans l’homme réveille notre humain intérieur » . Les troncs tortueux déconnectent notre mental, ils nous entraînent dans un univers intemporel, sauvage, accueillant mais aussi parfois inquiétant. Ils nous ramènent à notre enfance, aux tréfonds de la vie, ils nous offrent un ailleurs qui nous grandit.
L’homme moderne est allé très loin dans la domestication de la nature. Dans sa destruction, aussi. Peut-être avons-nous besoin de tels retours aux sources pour devenir un peu plus sages.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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