© ASPAS

Non au déterrage des blaireaux !

Au lendemain d’une action choc organisée en plein Paris, l’ASPAS continue de dénoncer l’horreur du déterrage des blaireaux.

Au lendemain d’une action choc organisée en plein Paris, l’ASPAS continue de dénoncer l’horreur du déterrage des blaireaux.

« Nous avons l’opinion publique avec nous ! », assure Marc Giraud. Le porte-parole de l’Association pour la protection des animaux sauvages a pu le vérifier le 15 mai au cœur de la capitale. Même si certains passants n’ont pas conscience des massacres qui se jouent à la campagne et que d’autres ne savent même pas à quoi ressemble un blaireau, la sensibilisation de l’ASPAS a fait mouche. « Avec sa frimousse en noir et blanc, le blaireau est notre panda à nous », estime l’infatigable militant.

Pourtant, 12 000 de ces mustélidés aux allures de petit ours sont encore chassés et déterrés annuellement en France ! Une barbarie perpétuée neuf mois et demi par an à l’aide de chiens, pinces, fusils et armes blanches. Les adeptes de la vènerie sous terre défendent une tradition effectuée dans le plus grand respect de l’animal. Une affirmation qui scandalise les défenseurs de la nature et que l’ASPAS réfute avec force. Pour l’association, cette pratique va à l’encontre du code de l’environnement et de la convention de Berne. La méthode violente engendre une souffrance incontestable et fait des victimes collatérales dans les cavités comme le chat forestier, les chauves-souris et même la loutre, espèces intégralement protégées.

L’ASPAS a choisi le 15 mai, date d’ouverture de cette pratique d’un autre âge, pour alerter l’opinion publique à Paris. Simulant les actes cruels sur des blaireaux factices, les militants ont attiré l’attention des nombreux curieux et distribué leurs tracts et appels à soutien.

Avec sa frimousse en noir et blanc, le blaireau est notre panda.

Ce genre de manifestation est aussi l’occasion d’expliquer le non-sens de ces coutumes et de dénoncer les arguments douteux censés les justifier. « Le prétexte avancé est la lutte contre la tuberculose bovine, en réalité favorisée par le déterrage, et contre les dégâts aux cultures trop souvent confondus avec ceux des sangliers », tient à préciser Marc Giraud. Le protecteur des animaux reste optimiste : « Dans les années 1990, nous avons réussi à bloquer puis à faire interdire les concours de vènerie au niveau national. Nos victoires passées concernant le renard et les bonnes nouvelles récentes pour le bruant ortolan nous donnent de l’espoir. Le lobby chasse ne représente qu’une minorité dérisoire de citoyens. »

Pour que le dodu mammifère soit définitivement protégé comme c’est le cas dans plusieurs pays européens, de l’Espagne jusqu’au Danemark, la lutte doit s’intensifier. Chacun peut participer en signant une pétition en ligne, en se photographiant avec le panneau Stop déterrage ou en adhérant à l’ASPAS ou à d’autres associations de protection des animaux.

Apprenez-en plus sur les blaireaux dans la minute nature.

Une pétition adressée au Sénat a été lancée le 30 mars 2022 par l'ASPAS pour faire interdire le déterrage des blaireaux. Aidez-nous à atteindre les 100'000 signatures en signant la pétition !

La preuve d'une cohabitation possible avec le blaireau en dessin dans le voyage au jardin.

Couverture de La Salamandre n°253

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 253  Août - Septembre 2019, article initialement paru sous le titre "Pitié pour le blaireau !"
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Écologie

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