Mise au point sur la grippe aviaire et la migration des oiseaux
Le tapage médiatique programmé hiver après hiver autour de la grippe aviaire mérite une mise au point. Faut-il craindre que des oiseaux sauvages nous transmettent le redouté virus de souche H5N1 ?
Le tapage médiatique programmé hiver après hiver autour de la grippe aviaire mérite une mise au point. Faut-il craindre que des oiseaux sauvages nous transmettent le redouté virus de souche H5N1 ?
Parmi les migrateurs, seuls des canards ou des oies semblent susceptibles d’être touchés par cette forme particulière de la « grippe des poulets ». Ils en meurent généralement en 48 heures. Absolument rien à craindre donc du côté des martinets ou des fauvettes. Mais qu’en est-il en revanche des dizaines de milliers de canards qui passent l’hiver chez nous ?
La progression des foyers de l’épidémie a suivi jusqu’ici les voies de communication humaines comme l’axe est-ouest du Transsibérien, et non pas les chemins migratoires des oiseaux ! C’est le trafic international de volailles élevées dans des conditions sanitaires épouvantables en Chine et ailleurs qui explique la propagation de la maladie. Les quelques canards et cygnes infectés en France ou en Suisse ont sans doute attrapé le virus en Europe orientale. Leur rôle dans cette affaire est très probablement anecdotique.
Comme le rappelle Alain Jean, autorité en la matière, pour être contaminé par un canard ou un poulet, il faut « des contacts étroits, prolongés et répétés, dans des espaces confinés, avec des sécrétions respiratoires mais surtout des déjections d’oiseaux infectés ». De telles conditions ont, exceptionnellement, permis le passage du virus des oiseaux à l’homme.
Les oiseaux migrateurs sont les premières victimes de cette grippe aviaire virulente. Ils en constituent donc les premières sentinelles. Accumuler à l’avance des vaccins pour une maladie qui devra muter avant de provoquer une catastrophe sanitaire ne sert malheureusement pas à grand-chose. Seule une amélioration de l’hygiène des élevages asiatiques nous préservera de cette bombe à retardement.
Au Sud, les combattants variés arpentent les vasières en tenue hivernale (ci-contre). Au Nord, ils étalent leur plumage nuptial exubérant sur les premières plaques de toundra dégelées.
Une autre maladie se propage et cause d'énormes dégâts, la chalarose du frêne. Constatez sa propagation avec notre infographie.
Retrouvez tous les articles du dossier sur la migration : Voyager avec les oiseaux.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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