Le poisson-lune se nourrit exclusivement de méduses
Il nage sans relâche, guidé par son estomac. Le poisson-lune serait un indicateur très fiable de l’abondance des méduses.
Il nage sans relâche, guidé par son estomac. Le poisson-lune serait un indicateur très fiable de l’abondance des méduses.
Que peut bien avaler une si petite bouche ? Une nourriture plutôt variée, preuve de la grande gamme de profondeurs que Mola mola fréquente. Calmars, crustacés, éponges et jeunes poissons garnissent son menu. Car derrière l’orifice insignifiant, la bouche de la môle abrite une mâchoire robuste équipée de dents efficaces. Les coquilles des proies sont brisées sans peine et leurs chairs déchiquetées avec tout autant d’aisance.
Les proies les plus fréquentes restent les organismes transparents du zooplancton gélatineux. Kézako ? Les méduses ! Mais aussi certains de leurs cousins comme les cténophores et des salpes. Autant dire un menu fretin très majoritairement constitué d’eau. Le poisson-lune doit donc en avaler des quantités prodigieuses pour vivre et croître sans cesse. L’équivalent de 70 kg de ration quotidienne pour un spécimen de 120 kg.
Par chance pour leur prédateur, les méduses sont une ressource abondante, voire illimitée. Derrière cette fausse bonne nouvelle se cache un déséquilibre inquiétant pour la faune marine. La majorité des poissons victimes de surpêche déclinent en cédant leur niche écologique et leurs ressources alimentaires aux méduses.
Sans surprise, ces dernières prospèrent dans toutes les mers du monde et profitent en plus du réchauffement climatique. Selon les chercheurs de l’observatoire Pelagis de La Rochelle, Mola mola bénéficie de ces bouleversements et est par exemple de plus en plus nombreux dans le golfe de Gascogne et en Bretagne. Bon point pour une espèce trop souvent victime des filets de pêche et autrefois considérée comme menacé. Mauvais point pour les pullulations problématiques de méduses que son abondance met en lumière.
Menu fruits de mer
A deux rames
Derrière une apparence étrange de tête nageuse se cache un voyageur efficace capable de parcourir 1800 km en une saison d’hiver à la vitesse moyenne de 20 km par jour.
Cet article fait partie du dossier
Objectif poisson-lune
-
Dessins NatureDessins Nature
le poisson-lune se reproduit dans un big bang sous-marin
Abonnés -
Dessins NatureDessins Nature
L’anatomie du poisson-lune en détails
Abonnés -
Dessins NatureDessins Nature
Les poissons satellites qui accompagnent le poisson-lune
Abonnés -
Dessins NatureDessins Nature
Le poisson-lune se nourrit exclusivement de méduses
Abonnés -
PhotosPhotos
Lukas Kubicek, un suisse spécialiste du poisson-lune
Abonnés -
Bandes-annoncesBandes-annonces
La face cachée du film sur le poisson-lune
Abonnés -
PhotosPhotos
La constellation de poissons des côtes françaises
Abonnés
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
Catégorie
Ces produits pourraient vous intéresser
Poursuivez votre découverte
La Salamandre, c’est des revues pour toute la famille
Plongez au coeur d'une nature insolite près de chez vous
Donnez envie aux enfants d'explorer et de protéger la nature
Faites découvrir aux petits la nature de manière ludique
merci de ne pas les utiliser sans l'accord de l'auteur