Evolution : le quiz

A

En Arctique, des goélands bourgmestres suivis depuis dix ans survivraient d’autant mieux d’une année à l’autre qu’ils sont contaminés par des polluants perfluorés. Que faut-il en penser ?

1. Les individus qui accumulent les polluants prennent plus souvent des bains, ce qui améliore leur hygiène de vie.
2. Les polluants modifient un petit quelque chose dans leurs cellules qui ralentit le vieillissement.
3. Grâce au fluor d’origine humaine, les goélands ont moins souvent des caries.
4. Les polluants intoxiquent et éliminent les parasites qui affaiblissent et font mourir prématurément les goélands.

B

Une étude menée dans le Nebraska montre que les hirondelles à front blanc installées en ville ont vu leurs ailes raccourcir en trente ans. Avantageux pour…

1. Virevolter et éviter les voitures.
2. Mieux jouer au base-ball.
3. Trouver un partenaire performant.
4. Accéder aux sites de nidification exigus.

C

Les juncos ardoisés, petits passereaux des forêts d’altitude de Californie, se sont adaptés et acclimatés à la chaleur urbaine de San Diego. En trente ans…

1. Les becs des jeunes se sont allongés.
2. Les femelles sont devenues plus grosses.
3. Les mâles ont moins de plumes blanches.
4. Les jeunes passent plus de temps devant des écrans.

D

Qu’est-il arrivé aux souris à pattes blanches isolées dans Central Park, au cœur de New York, qui se nourrissent des restes alimentaires des promeneurs ?

1. Elles ont appris à digérer les donuts.
2. Elles sont devenues obèses.
3. Elles ont changé de couleur.
4. Elles ont développé une intolérance au pop-corn.

E

Au Mozambique, depuis la fin de la guerre civile en 1992, certains éléphants survivants au conflit…

1. Courent plus vite.
2. S’approchent des villes.
3. N’ont plus de défenses.
4. N’ont plus peur des souris.

F

Face aux étés torrides successifs, les pikas, petits mammifères des montagnes d’Amérique du Nord…

1. S’enfoncent dans leur terrier.
2. Perdent leur fourrure.
3. Poussent des cris aigus.
4. Grimpent à l’étage supérieur.

Les réponses du Quiz

A : 2

En Arctique, les goélands bourgmestres survivraient d’autant mieux qu’ils sont contaminés par des polluants. Etonnamment, les individus intoxiqués présentent un allongement des télomères. Ces séquences d’ADN répétitives situées à l’extrémité des chromosomes contribuent au vieillissement en devenant plus courtes au fil des divisions cellulaires. Leur allongement augmente la longévité.

B : 1

Dans le Nebraska, les hirondelles citadines ont vu leurs ailes raccourcir en trente ans. Avantageux pour éviter les voitures. Dans le même temps, le nombre de cadavres d’hirondelles percutées par des automobiles a chuté de 75 % alors que la quantité de nids sous les viaducs a doublé. Par ailleurs, les individus tués par collision ont les ailes plus longues, ce qui confirme l’utilité du raccourcissement.

C : 3

Les juncos ardoisés se sont adaptés à la chaleur urbaine de San Diego. En trente ans, la quantité de blanc sur les plumes de la queue des mâles a diminué de 22 %. En forêt, les femelles choisissent des partenaires à la queue bien blanche. Mais en ville, la chaleur a permis aux juncos de multiplier le nombre de nichées. Les femelles privilégieraient alors les mâles capables de nourrir une progéniture nombreuse, plutôt que ceux avec une belle queue.

D : 1

Chez les souris à pattes blanches isolées au cœur de New York, on a trouvé deux gènes différents de ceux des autres populations de ce rongeur. Le premier permet de ne pas s’empoisonner en consommant des moisissures qui génèrent des toxines. Le second aide à digérer des aliments très gras, comme les restes de donuts et de pizzas.

E : 3

Au Mozambique, la moitié des femelles éléphants ayant survécu à la guerre civile n’ont plus de défenses… tout comme un quart de leur descendance. Habituellement, cette anomalie ne touche que 3 % des femelles. Mais les combattants ont abattu 90 % des éléphants pour vendre l’ivoire afin d’acheter des armes. Les individus sans défenses étaient forcément moins attractifs. Comme la sélection naturelle, cette pression du braconnage a favorisé les mieux adaptés.

F : 4

Face aux étés torrides, les pikas grimpent à l’étage supérieur. Ces lièvres siffleurs ne supportent pas en effet des températures de plus de 22 °C. Dans la vaste aire qu’ils occupent de l’Arizona à la Colombie-Britannique, ils subsistent en petites populations isolées. Là où le relief le permet, ils ont gagné 145 m d’altitude par décennie depuis 1999. Ailleurs, faute de pouvoir se rafraîchir, ils disparaissent.