Ilot de vie en vallée du Rhône
En Valais, le WWF œuvre à la renaturation d’un ancien verger intensif. Plongée dans un projet de plantation entre golf et autoroute.
En Valais, le WWF œuvre à la renaturation d’un ancien verger intensif. Plongée dans un projet de plantation entre golf et autoroute.
Malgré la grisaille qui couvre la vallée en ce matin de décembre, une vingtaine de bénévoles se retrouvent pour prêter main-forte à l’équipe du WWF Valais. Thé et café sont les bienvenus, car la matinée s’annonce chargée : plus de 500 plants de viornes, églantiers, nerpruns et autres arbustes indigènes doivent être mis en terre sur un terrain situé entre le Rhône et la Borgne, à 2 km à l’est de Sion.
Cette parcelle d’un hectare représente une oasis inespérée pour la faune et la flore des alentours. Autoroute, agriculture, zones industrielles, urbanisation… La pression est très forte sur les milieux naturels dans la vallée du Rhône, d’où l’importance de créer de tels refuges. « Auparavant, c’était un verger intensif, précise Christine Pustel, responsable du projet. Nous en avons obtenu la propriété au début des années 2000, dans le cadre des compensations écologiques du golf de Sion. »
L’association décide alors de mener des actions de renaturation pour transformer ce terrain agricole en havre de biodiversité. Le lieu a un bon potentiel, à proximité du corridor écologique de la Borgne et entouré de vergers bio. En 2012, une prairie fleurie riche en espèces est semée afin d’attirer les insectes pollinisateurs. Puis, en 2014, des plantations d’arbustes diversifient les habitats disponibles pour la faune. Hélas, en 2019, ces plantations sont victimes d’un acte de malveillance. Cela ne décourage pas l’équipe, comme le prouvent les travaux actuels, plus ambitieux encore.
« Nous avons préparé ce projet avec la station ornithologique de Sempach et un agriculteur local, et il se réalise grâce aux bénévoles, explique Marie-Thérèse Sangra, secrétaire cantonale de l’association. Notre but est d’impliquer de nombreux acteurs afin de faire de ce terrain un exemple de coopération pour la biodiversité, mais aussi pour l’agriculture et le grand public. »
“L’entretien du site est assuré par un agriculteur bio
„
En début d’après-midi, tout est planté et le ciel se dégage un peu, comme pour couronner les efforts des participants. C’est fini pour aujourd’hui, mais le projet ne s’arrête pas là pour autant. Ce printemps, plusieurs arbres fruitiers haute-tige de variétés anciennes vont être installés entre les arbustes afin d’attirer certains oiseaux rares comme la huppe fasciée, le torcol fourmilier et le hibou petit-duc. « Aucun doute, nous allons encore avoir besoin de bénévoles ! », lance Christine Pustel.
A bon entendeur !
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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