La migration du vulcain en Suisse
Un papillon noir, blanc et rouge file au-dessus de la campagne, cap au sud. C’est un vulcain ! Cet insecte de nos jardins est un grand voyageur qui rallie l’Europe méridionale et la Scandinavie en trois générations, avant de redescendre d’une traite à l’automne. Un périple qui n’a rien à envier à celui de l’illustre monarque américain.
Un papillon noir, blanc et rouge file au-dessus de la campagne, cap au sud. C’est un vulcain ! Cet insecte de nos jardins est un grand voyageur qui rallie l’Europe méridionale et la Scandinavie en trois générations, avant de redescendre d’une traite à l’automne. Un périple qui n’a rien à envier à celui de l’illustre monarque américain.
4 questions à Michel Baudraz
Entomologiste, cocréateur du site lepido.ch
Pourquoi le vulcain migre-t-il ?
Pour s’adapter aux différentes saisons et survivre à l’hiver. En migrant, le vulcain offre au fil des générations les meilleures conditions de développement à ses chenilles. Leur plante hôte, l’ortie, n’est pas présente au même moment dans le Sud de l’Europe et en Scandinavie. La quasi-totalité des vulcains de Suisse effectue des déplacements. En montagne, certains individus réalisent une migration altitudinale.
Comment s’oriente-t-il ?
Cette question n’est pas encore clairement élucidée. Les vulcains pourraient utiliser la position du soleil et le magnétisme terrestre. Sur le terrain, on constate qu’ils naviguent à vue pour s’orienter et choisir les trajets optimaux, éviter les obstacles ou viser les cols en montagne.
Le bouleversement climatique change-t-il la donne ?
Oui, on observe déjà de plus en plus de vulcains qui se reproduisent durant l’hiver en Suisse ou dans le nord de la France, évitant ainsi une migration plus au sud. L’espèce est désormais observée tous les mois de l’année dans ces régions. Il est probable aussi que des individus pourront se reproduire de plus en plus dans le Grand Nord durant l’été.
Que peut-on faire pour aider le vulcain chez soi ?
Facile ! Plantez, ou laissez se développer un petit massif d’orties dans un endroit assez ensoleillé. Il existe des gîtes artificiels dans lesquels ils peuvent passer l’hiver mais aménager un tas de bois aura le même effet et sera en plus favorable à beaucoup d’autres espèces.
Création infographique : Stéphanie Wauters
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
Catégorie
Ces produits pourraient vous intéresser
Poursuivez votre découverte
La Salamandre, c’est des revues pour toute la famille
Plongez au coeur d'une nature insolite près de chez vous
Donnez envie aux enfants d'explorer et de protéger la nature
Faites découvrir aux petits la nature de manière ludique
merci de ne pas les utiliser sans l'accord de l'auteur