© Gilbert Hayoz

Cet article fait partie du dossier

Sur la piste des coccinelles

La mue d’une larve de coccinelle en images

En grandissant, les larves boulimiques se retrouvent à l’étroit. Leur mue est l’occasion d’une heure de trêve pour les pucerons.

En grandissant, les larves boulimiques se retrouvent à l’étroit. Leur mue est l’occasion d’une heure de trêve pour les pucerons.

Tiens, que se passe-t-il ? Une larve de coccinelle qui n’a pas faim ? Elle commence par se fixer à une tige avec sa ventouse abdominale. Puis la voici qui se fend d’avant en arrière, contracte son corps de manière rythmée et se dégage progressivement de son ancienne enveloppe. Toute claire comme au sortir de l’œuf, elle s’assombrit en peu de temps. Au bout d’une heure à peine, son festin peut reprendre.

Le rythme des mues

Chez les coccinelles comme chez tous les insectes, le squelette est à l’extérieur. C’est la peau qui fixe l’architecture du corps et qui sert d’ancrage aux muscles. Pour grandir, il faut obligatoirement troquer sa vieille enveloppe devenue trop petite contre une nouvelle peau souple et extensible. Voilà pourquoi la croissance des jeunes coccinelles est rythmée par ces mues qui les rendent momentanément vulnérables.

La dernière de ces opérations prend une tournure inattendue. Repue, la larve s’immobilise la tête en bas, puis s’arc-boute, pattes courbées en arrière. L’insecte entre en léthargie. Plus rien ne bouge pendant un jour. Quand la peau de son dos se déchire enfin, c’est pour libérer une créature orangée qui s’incline et se redresse à plusieurs reprises afin de se dégager de sa peau sombre. Après dix, vingt révérences, les mouvements convulsifs se calment. Il est temps d’observer en détail la nymphe, ce cocon hermétique dans lequel va naître une coccinelle adulte.

Quand les larves de coccinelles font peau neuve - La Salamandre
Pendant sa mue, la coccinelle est très vulnérable. / © Gilbert Hayoz

Nymphes et palpes

A la loupe, toutes les structures de l’insecte parfait se devinent déjà, des palpes aux antennes en passant par la carapace, dont on distingue la découpe.

La nymphe change de couleur en quelques heures, puis demeure prostrée presque toute une semaine. De temps à autre elle se redresse à nouveau, parfois chatouillée par un puceron rescapé. Y a-t-il dans la complète réorganisation de ses organes des phases plus intenses où elle ne sent plus rien ? Quels subtils élixirs commandent le voyage de ses entrailles ?
Encore un peu de patience et nous pourrons assister à l’aboutissement de cette dernière métamorphose.

Du changement

Devenue obèse, la larve s’immobilise avant de libérer la nymphe, ce cocon orange et bientôt noir dans lequel va mûrir la coccinelle adulte.

Retrouvez la totalité du dossier consacré aux coccinelles : Sur la piste des coccinelles.

Découvrez la seconde naissance de la grenouille dans notre article.

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Sur la piste des coccinelles

Couverture de La Salamandre n°173

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 173  Avril - Mai 2006, article initialement paru sous le titre "Peau neuve"
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