À l’automne, les marmottes ralentissent

La frénésie de l’été laisse place aux journées plus courtes et plus fraîches. Le rythme ralentit et le grand rongeur glisse doucement vers l’hibernation. Profitons-en pour observer l’emblème des alpages en détail…

Auteur

THEO TZELEPOGLOU

Publié le 1 juin 2024 Mis à jour le 17 septembre 2024

2 min de lecture

Nom latin : Marmota marmota

Longueur : 45-68 cm

Poids : 3 à 8 kg

Durée de vie : 10 à 15 ans

Taille de la portée : 1 à 7 jeunes

Statut juridique : protégée en Europe, en France et en Suisse dans certains cantons. Elle reste chassée dans les deux pays.

Rentrée sans crasse

Le temps est venu de quitter les quartiers d’été. Il faut alors creuser ou dégager le terrier d’hiver et s’assurer qu’une galerie annexe servant de toilette est bien présente. Une fois le gros œuvre effectué, place à l’aménagement de ce nouvel espace de vie.

Soucieuses de leur confort, les marmottes font alors de nouveau les foins pour tapisser leur couche. Durant cette période, l’esprit de propriété et le marquage sont au plus bas, cela permet aux différentes familles d’un territoire d’accéder au terrier commun.

Après un jeûne en règle pour vider leurs intestins, tout ce petit monde s’épouille : pas de parasites et de tiques dans la chambre à coucher ! Il ne restera plus qu’à boucher le terrier et à sombrer dans les bras de Morphée…

Cliquez sur les cercles présents sur la marmotte pour mieux la connaître !

Champ de vision exceptionnel de 300°. En comparaison, celui de l’humain est de 160°.

Tête courte et arrondie, oreilles peu proéminentes.

Corps souple et mobile très agile malgré son allure pataude.

Pelage juvénile sombre, remplacé par une livrée adulte plus claire à la fin de l’été.

Pelage épais constitué de poils de jarre courts et drus de 3 à 6 cm et de poils de bourre de 2 cm maximum. L’ensemble est de couleur poivre et sel nuancée de jaune roux. Une mue a lieu entre juin et septembre.

Queue courte à l’extrémité noirâtre.

Mâle et femelle sont indifférenciables visuellement.

Pattes postérieures munies de cinq doigts.

Pattes épaisses et robustes, munies de griffes puissantes. Les membres avant creusent à grande vitesse, tandis que les pattes arrière évacuent les déblais.

Pattes antérieures munies de quatre doigts, le pouce ayant disparu au cours de l’évolution de l’espèce.

Incisives tranchantes blanches qui deviennent jaune orangé avec l’âge et qui poussent en continu. C’est l’action de ronger qui les usent. Elles sont aussi des armes redoutables en cas de lutte.

Vibrisses (poils en forme de moustaches) au niveau du menton, des pattes et des yeux, servant à s’orienter dans l’obscurité du terrier.