Le paradis mortel des milans
Les hauts plateaux d’Auvergne, dépourvus de neige, offraient fin novembre leurs prairies riches en campagnols terrestres à des milliers de milans royaux. Problème, le traitement chimique contre ces rongeurs pourrait de nouveau provoquer une hécatombe chez les prédateurs. La Ligue pour la protection des oiseaux exige la suspension immédiate de l’usage de la bromadiolone.
Les 29 et 30 novembre 2014, les ornithologues ont dénombré 3000 milans royaux en Auvergne, un record. Si l’on ajoute les buses, les faucons crécerelles et autres hiboux, ces rapaces peuvent consommer plusieurs dizaines de milliers de campagnols terrestres chaque jour. L’Auvergne joue un rôle majeur pour la conservation du milan royal, abritant près d’un tiers de l’effectif hivernant en France. Des oiseaux provenant aussi bien de France que d’Allemagne ou de Suisse.
Or, des appâts à la bromadiolone peuvent être utilisés dans tous les secteurs fréquentés par ces rapaces pour lutter contre les rongeurs ravageurs des cultures. Comme si les hécatombes passées n’avaient pas servi de leçon et n’avaient pas suffi à démontrer la dangerosité de ce puissant anticoagulant pour la faune sauvage, et particulièrement pour le Milan royal! Cette situation peut potentiellement anéantir les efforts de protection de ce rapace endémique en Europe.
Comme le prévoit le nouvel arrêté ministériel supposé encadrer ces traitements chimiques, la LPO exige une suspension immédiate de l’utilisation de ce poison puisque le risque d’intoxication de la faune sauvage est avéré. Elle invite par ailleurs les agriculteurs des communes concernées par les traitements à en stopper l’utilisation au plus vite.
Source et photo : LPO
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