© Olivier Born

Les gardiens de l’Alpe

Tétras-lyre, bartavelle et lagopède, ce trio d’exception est célébré dans le nouveau livre saisissant du photographe lausannois Olivier Born. Morceaux choisis.

Tétras-lyre, bartavelle et lagopède, ce trio d’exception est célébré dans le nouveau livre saisissant du photographe lausannois Olivier Born. Morceaux choisis.

Les emblèmes du sauvage

Ils peuplent la montagne depuis des millénaires, bien avant que l’homme ne fasse irruption dans leur royaume avec ses skis et ses remonte-pentes. Moins connus que le chamois, l’aigle ou la marmotte, ce sont pourtant eux les plus extraordinaires habitants de l’Alpe. Partout où ils subsistent encore, c’est que la montagne est toujours belle. Qui sont donc ces gardiens de la vie sauvage ? Le tétras-lyre, la perdrix bartavelle et le lagopède alpin.

L’oiseau de tout en haut

Le lagopède alpin est l’oiseau du froid, intimement lié à la neige et aux revers. Ce n’est qu’à la faveur de reliefs élevés qu’il a trouvé refuge sur le continent européen lors de la dernière fonte des glaces. Les hautes altitude et latitude lui offrent des conditions de vie similaires : de grands espaces ouverts de caillasse, de ligneux ras et d’herbacées lâches, souvent balayés par les vents et où la neige perdure longtemps.

Lagopède alpin / © Olivier Born
Lagopède alpin / © Olivier Born

Et dansent les coqs

Courant avril, lorsque le printemps commence à dévoiler ses fastes dans les régions basses, l’hiver règne encore en montagne, en limite de forêt. Mais la belle saison se prépare. Il n’y a plus de temps à perdre pour les tétras-lyres. Les mâles sont aux avant-postes. Ils gagnent une arène occupée par tradition. Deux à dix, parfois jusqu’à vingt coqs peuvent la fréquenter, chaque individu occupant fidèlement sa position au cours d’une saison. Les dominants se réservent les meilleures places, laissant les jeunots s’exercer en périphérie.

Tétras-lyre / © Olivier Born
Tétras-lyre / © Olivier Born

Une perdrix sur l’adret

Partir à la rencontre de la perdrix bartavelle suppose de quitter la forêt et la lande à tétras pour gagner les adrets qui les coiffent. Là, quelques buissons nains parsèment encore la pente herbeuse traversée de couloirs ou d’éboulis. Sans être dominant, le minéral représente un élément clé. La bartavelle est de mœurs volontiers crépusculaires et s’anime surtout en début et en fin de journée. D’avril à juin, elle cacabe : posté en évidence, le mâle lance son chant pour marquer son territoire.

Perdrix bartavelle / © Olivier Born
Perdrix bartavelle / © Olivier Born
Olivier Born

Olivier Born

olivierborn.ch

  • 1972 Naissance à Lausanne
  • 1995 CFC à l’école de photographie de Vevey
  • 1997 Premier reportage nature en Guyane française
  • 2005 Photographe pour l’hebdomadaire Terre&Nature
  • 2015 Devient indépendant
  • 2016 Publie Les gardiens de l’Alpe avec La Salamandre
Couverture Gardiens de l'Alpe

Le livre à déguster

C’est le destin fascinant et parfois tragique de trois oiseaux emblématiques que racontent les images du photographe Olivier Born associées aux textes évocateurs et informatifs de l’ornithologue Bertrand Posse.

Un ouvrage de 160 pages à commander sur notre boutique.

Couverture de La Salamandre n°236

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 236  Octobre - Novembre 2016
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