© Laurent Willenegger

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L’automne des mammouths

D’où sont venus les mammouths ?

Désirer les revoir. Cette fois-ci en plein jour. Avec à leur tête la vieille reine. Les mammouths sont en route vers des terres plus clémentes, le dos tourné à l'hiver.

Désirer les revoir. Cette fois-ci en plein jour. Avec à leur tête la vieille reine. Les mammouths sont en route vers des terres plus clémentes, le dos tourné à l'hiver.

Du délire. L'évidence. Les mammouths existent. Ils défilent à pas souples, une grande femelle en tête du clan. De l'éléphant d'Afrique, ils approchent par la taille. De celui d'Asie, ils arborent les petites oreilles. Mais pour le reste, ce sont bel et bien des mammouths reconnaissables à leur tête en dôme, haute mais courte. Leur dos s'incline vers l'arrière. Leurs défenses sont en spirale.

Partis d'Afrique

Comme nous, ils sont nés en Afrique. Des mammouths les plus anciens ne subsistent que quelques dents vieilles de quatre millions d'années. Elles suffisent à attester d'un menu de feuilles d'arbres, de fruits et d'écorces qui indique des mœurs forestières. Puis, à travers plusieurs espèces et des vagues de colonisation successives, un peu comme les hominidés, les mammouths ont conquis l'Eurasie puis l'Amérique du Nord jusqu'au Mexique.
En même temps qu'ils colonisaient de nouveaux territoires toujours plus ouverts et plus froids, les mammouths renforçaient leurs puissantes incisives jusqu'à ce que ces défenses imposantes dépassent chez les mâles 50 kilos la pièce. En même temps, leurs molaires se renforçaient de crêtes broyeuses et devenaient plus épaisses pour compenser l'usure croissante due au broyage d'herbes abrasives. Enfin, le développement d'une bosse sur leur tête renforçait l'assise des muscles de la mâchoire.
Equipés de meules parmi les plus efficaces de l'Histoire, les mammouths sont devenus des mangeurs d'herbe insatiables, la consommation d'écorces et de feuilles d'arbres n'étant plus qu'un appoint bienvenu mais occasionnel.

Le laineux

Apparu dans le nord-est de la Sibérie voilà 400'000 ans, le mammouth laineux représente, avec le mammouth de Colomb américain, l'étape ultime de cette évolution. Comme le rhinocéros également laineux, il est parfaitement adapté au climat des glaciations. Une couche de graisse de neuf centimètres alliée à un double, voire à un triple rempart de poils le protège complètement du froid. Certains de ces poils mesurent un mètre ! En revanche, la queue et les oreilles sont courtes, pour réduire toute perte de chaleur. Le mammouth laineux est l'exact inverse climatique de l'éléphant d'Afrique. La peau de ce dernier est quasiment nue une fois adulte. Et ses grandes oreilles fonctionnent comme de puissants refroidisseurs.
Attention, la meneuse du troupeau a décidé d'avancer plus près. Ces bruits de forge, c'est son peuple qui broute et souffle.

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L’automne des mammouths

Couverture de La Salamandre n°200

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 200  Octobre - Novembre 2010, article initialement paru sous le titre "La route du Sud"
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Dessins Nature

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