L’hermine, véritable cauchemar des campagnols
Avec son gabarit tout en longueur, l’hermine est l’une des seules à pouvoir traquer les rongeurs jusqu’au fond de leurs terriers. Découvrez ses atouts.
Avec son gabarit tout en longueur, l’hermine est l’une des seules à pouvoir traquer les rongeurs jusqu’au fond de leurs terriers. Découvrez ses atouts.
Svelte silhouette
Les galeries de rongeurs sont impénétrables pour le chat, le renard ou la buse. Mais pas pour l’hermine, taillée sur mesure ! Malgré ses 25 cm de long, elle peut se faufiler sans souci dans un trou d’à peine 4 cm de diamètre. La famille des mustélidés, dont fait partie la petite carnassière, pourrait d’ailleurs tenir son nom du latin mus et telum, c’est-à-dire littéralement souris en forme de lances.
Petit pavillon
De grandes oreilles pour l’hermine, ce serait le gag assuré. Imaginez-la coincée la tête dans un trou trop étroit, entourée de campagnols moqueurs. Hélas pour les rongeurs, leur pire ennemie a opté pour des pavillons courts et larges, mais tout aussi efficaces.
Poils palpants
Monsieur ou madame, tout le monde porte la moustache ! Les plus longues atteignent 6 cm. Elles se renouvellent de 4 mm par semaine, soit deux fois plus vite que chez l’être humain. Disposées autour du museau et des yeux, ces vibrisses sont munies de nombreux capteurs tactiles qui renseignent la prédatrice sur ce qui l’entoure dans l’univers obscur et confiné des galeries souterraines.
Dentition dantesque
Sur les 34 dents de la chasseresse, huit font presque tout le boulot, mais elles le font bien ! Redoutables poinçons, les canines n’ont pas leur pareil pour capturer et achever les proies les plus rétives. Plus en retrait, quatre dents aiguisées, les bien nommées carnassières, agissent comme des couperets pour découper viande, tendons et os. Leur positionnement est tel qu’elles s’aiguisent les unes les autres chaque fois que la mâchoire se ferme.
Mâchoires mortelles
Méfiez-vous des apparences, derrière son mignon petit museau, l’hermine cache des mâchoires plus puissantes que le loup, le lynx ou l’ours, toutes proportions gardées. Le secret de cette force : un crâne plat et court muni de crêtes osseuses sur lesquelles sont fixés des muscles volumineux. Redoutable !
Membres miniatures
Pour se balader dans les galeries, la reine du faufilement ne peut pas s’encombrer de gambettes à rallonges. Elle est donc équipée de modèles courts et mobiles, certifiés passe-partout. Et quand elle doit courir en terrain découvert, son long dos souple agit comme une extension des pattes arrière pour la catapulter dans des bonds de plusieurs fois sa taille.
Cou costaud
Comment éviter la minerve quand on transporte dans sa gueule des proies parfois deux fois plus lourdes que soi ? Pour relever le défi, l’hermine dispose de vertèbres cervicales munies d’arêtes sur lesquelles s’attachent des muscles ultrapuissants. Forme flexible
Plus souple qu’un tuyau d’arrosage, l’hermine serait-elle dépourvue de squelette ? Au contraire : alors que nous disposons de 34 vertèbres, elle en possède entre 50 et 60 ! Les articulations hyperflexibles qui les lient entre elles permettent au mustélidé de se déplacer sans peine dans les tunnels les plus tarabiscotés.
Main maniable
Cinq doigts munis de griffes : côté pattes, l’hermine dispose d’un set plutôt basique. Mais l’usage qu’elle en fait force l’admiration. Agripper une proie en pleine course, agrandir un trou trop étroit ou grimper à un arbre puis en redescendre la tête en bas à toute vitesse... Elle se livre aux exercices les plus diversifiés avec une agilité confondante.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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