Pourquoi les mammifères sortent-ils surtout le soir et la nuit ?
Eclairages sur la vie nocturne des mammifères par Jean Chevallier, artiste naturaliste et auteur de plusieurs guides dont J’observe les mammifères!
Eclairages sur la vie nocturne des mammifères par Jean Chevallier, artiste naturaliste et auteur de plusieurs guides dont J’observe les mammifères!
A mon avis, penser que les mammifères sont avant tout nocturnes est en partie une idée reçue. Oui, peu de mammifères européens se lèvent avec le jour et se couchent au crépuscule. Mais en même temps, les purs nocturnes ne sont pas si nombreux. La marmotte et l’écureuil vivent de jour, les chauves-souris, le blaireau et le hérisson, plutôt la nuit. Mais il y a toujours des exceptions, individuelles ou saisonnières. Une stratégie nocturne peut s’expliquer par de nombreux facteurs plus ou moins liés : les sens dominants comme l’odorat et l’ouïe, la crainte de l’homme ou des prédateurs naturels ou parfois une moindre concurrence alimentaire.
Mon sentiment est qu’on relègue naturellement à la nuit les animaux qu’on connaît mal et qu’on ne voit pas facilement. Beaucoup de mammifères peuvent évoluer en plein jour mais à couvert, et discrètement. Ou alors ils ne sortent que peu de temps pour se nourrir. En affût de nuit, c’est plutôt finalement une impression de calme, voire de vide, que je ressens.
Quel est le meilleur moment pour observer les mammifères ?
Les heures crépusculaires, aube et soirée, concentrent le plus d’espèces et d’activité. Notamment quand les nuits sont courtes. Les herbivores ont tendance à gagner des herbages à découvert, les carnivores chassent ou parcourent leur territoire, les chauves-souris quittent ou regagnent leur gîte. Certains rongeurs s’activent à ce moment aussi. Mais les mammifères peuvent vous occuper 24 heures sur 24. A l’heure de la sieste, cherchez des indices, et la nuit, baladez-vous à la lampe de poche.
Comment faut-il se placer ou se comporter ?
Premier choix à faire : rester immobile ou se déplacer. La promenade classique, attentive et silencieuse, augmente les chances de rencontres et la découverte d’indices. Le risque est toutefois de ne voir que des animaux qui s’enfuient. A l’inverse, choisir de ne pas bouger demande de la patience, mais offre des observations de qualité.
Evidemment, on ne cible pas de la même façon ses recherches pour observer un oreillard, un chamois ou une fouine. Consultez des guides pour préparer vos sorties. Avec le temps, votre expérience grandira.
Pour trouver les réponses à d'autres questions que vous pouvez vous poser sur l'observation des bêtes à poil, plongez dans notre guide J'observe les mammifères! Jean Chevallier nous offre dans ces pages son immense expérience de terrain accompagnée de très nombreux dessins. Un ouvrage pratique qui rend accessible un monde souvent très peu connu.
Pour découvrir de sublimes photos nocturnes, rendez-vous sur notre article Passeurs de Lunes où Eric Médard présente sa technique photographique et quelques anecdotes de terrain.
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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