Martin-pêcheur, l’ennemi juré des poissons
C’est un éclair qui plonge, puis ressort de l’eau. Ablettes et vairons, planquez-vous, voilà le martin-pêcheur!
C’est un éclair qui plonge, puis ressort de l’eau. Ablettes et vairons, planquez-vous, voilà le martin-pêcheur!
Quand il n’est pas en train de patrouiller aux quatre coins de son royaume pour éviter qu’un intrus ne vienne piller son garde-manger, le martin-pêcheur se poste à l’affût. Il choisit une branche, une tige, un ponton, un bateau ou tout autre support qui offre une vue plongeante sur l’eau, idéalement à un ou deux mètres de hauteur. Ses pattes aux doigts partiellement soudés paraissent ridiculeusement courtes ? Leurs griffes puissantes font miracle et lui permettent de se maintenir fermement sur tout type de perchoir même métallique.
Il attend, il regarde, il scrute. Et rien n’échappe à ses yeux capables dit-on de repérer un petit poisson à 25 mètres de distance. Au bout d’un moment, si rien ne se présente, le martin-pêcheur va tenter sa chance ailleurs en lançant quelques cris aigus. Mais il a ses habitudes et reviendra tôt ou tard au même endroit.
En revanche, s’il devine ne serait-ce qu’un reflet suspect, tout son corps se met en alerte. L’oiseau incline sa tête chercheuse de gauche, de droite, vers le bas. En un instant, il précise la localisation de sa proie et calcule sa trajectoire. A cause de la réfraction de l’eau, l’alevin ou la larve de libellule ne sont pas exactement où il les voit mais légèrement décalés. L’expérience lui a appris à corriger cet effet d’optique… Plouf ! Toc ! En deux secondes, il est de retour, une ablette au bec. Trois coups d’assommoir contre la branche et glups c’est réglé : la bestiole est avalée entière et tête la première.
Que s'est-il passé sous l'eau?
Assommoir anti-épines
Avant d’avaler sa proie tête la première pour qu’elle glisse dans le sens des écailles, le martin-pêcheur l’assomme à grands coups contre son perchoir. Certains poissons comme les épinoches ont en effet des piquants qu’ils peuvent dresser en cas de danger. Mais une fois morts, leurs armes défensives se rabattent naturellement et ne risquent plus de lui trouer le cou.
Pelotes d’arêtes
Le martin-pêcheur capture des alevins et des petits poissons d’une longueur inférieure à 10 cm, surtout des épinoches, goujons, chevaines, gardons, perchettes, ablettes et vairons. Et aussi des grenouilles et des larves aquatiques.
Comme les rapaces, il crache des pelotes de réjections qui contiennent tous les restes non digérés. Ces boules se désagrègent le plus souvent dans l’eau. Mais celles que les scientifiques retrouvent permettent de reconstituer précisément son régime alimentaire.
Cet article fait partie du dossier
Martin-pêcheur, l’oiseau turquoise
-
PhotosPhotos
Martin-pêcheur, une histoire de famille tropicale
-
PhotosPhotos
Le secret de la couleur des plumes du martin-pêcheur
-
PhotosPhotos
Martin-pêcheur, l’ennemi juré des poissons
Abonnés -
PhotosPhotos
Une scène de pêche du martin-pêcheur en détail
-
PhotosPhotos
Les amours sauvages du martin-pêcheur
Abonnés -
Dessins NatureDessins Nature
A la recherche du martin-pêcheur
Abonnés -
Bandes-annoncesBandes-annonces
Le roi pêcheur, les coulisses du film
Abonnés
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
Catégorie
Ces produits pourraient vous intéresser
Poursuivez votre découverte
La Salamandre, c’est des revues pour toute la famille
Plongez au coeur d'une nature insolite près de chez vous
Donnez envie aux enfants d'explorer et de protéger la nature
Faites découvrir aux petits la nature de manière ludique
merci de ne pas les utiliser sans l'accord de l'auteur