Une scène de pêche du martin-pêcheur en détail
Que se passe-t-il quand le martin-pêcheur est sous l'eau ? Découvrez le en photos étape par étape.
Que se passe-t-il quand le martin-pêcheur est sous l'eau ? Découvrez le en photos étape par étape.
Ses yeux voient tout ou presque… mais à l’instant où il transperce la surface de l’eau, le martin-pêcheur les protège en fermant une paupière spéciale. A travers ces lunettes de plongée laiteuses, il ne doit pas voir grand-chose. Impossible de corriger sa trajectoire au dernier moment pour suivre les mouvements de sa proie. Il faut anticiper et surtout frapper juste et vite. Voilà pourquoi c’est en eaux très peu profondes que le kingfisher comme l’appellent les Anglais est le plus performant. Par temps calme, quand le miroir de la surface n’est pas brouillé de vaguelettes et de reflets multiples, son taux de réussite frise les 100 %. Mais plus on s’enfonce, plus la capture devient aléatoire. L’effet de surprise est aussi moins grand. Il est rare que le martin-pêcheur plonge à plus de 25 cm de profondeur. Et encore plus qu’il en ramène une proie.
Parfois, au contraire, l’oiseau pêcheur joue avec le feu et cueille des proies dans un filet d’eau à peine. Il suffit alors d’une petite erreur de calcul pour qu’un choc involontaire raccourcisse brutalement l’une de ses deux mandibules. Un accident semble-t-il assez fréquent à voir le nombre de martins-pêcheurs plus ou moins handicapés.
Des yeux prodigieux !
La rétine du martin-pêcheur est équipée de deux fovéas, ces zones ultrasensibles qui n’existent qu’en un exemplaire dans chacun de nos yeux. L’une d’entre elles est surtout utilisée pour repérer les proies. Puis, par un infime mouvement de tête, le martin-pêcheur focalise l’image sur la seconde fovéa située dans son champ de vision binoculaire. Il parvient ainsi à calculer précisément la position et la distance de sa cible. De plus, les cellules sensibles de sa rétine sont gorgées de gouttelettes d’huile pigmentée qui améliorent la perception des contrastes. La plupart d’entre elles forment un filtre rouge qui, comme chez d’autres oiseaux plongeurs, aiderait à voir les couleurs à travers la surface de l’eau.
Vite, ressortir !
A peine a-t-il attrapé sa proie que son plumage gorgé d’air aspire l’oiseau vers le haut. Puis un coup d’ailes le fait jaillir en l’air. La plongée doit être courte sous peine de mouiller et d’alourdir dangereusement son plumage. A l’oublier, beaucoup de jeunes individus inexpérimentés finissent noyés.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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