© Karlheinz Baumann

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Myxomycètes : rencontre du 3e type

L’étonnant cycle de vie des myxomycètes

L’affaire, quoique complexe, vous paraît entendue ? Le myxomycète est un simple animal qui se transforme parfois en champignon ? Perdu ! Car ses spores donnent naissance à des amibes, invisibles à l’œil nu, qui se dispersent dans les profondeurs du sol.

L’affaire, quoique complexe, vous paraît entendue ? Le myxomycète est un simple animal qui se transforme parfois en champignon ? Perdu ! Car ses spores donnent naissance à des amibes, invisibles à l’œil nu, qui se dispersent dans les profondeurs du sol.

Les myxomycètes, ces êtres étranges dont nous sommes en train de faire la connaissance, dévoilent enfin leur véritable identité. Ce sont des amibes. Des amibes hors du commun, car promises à l’étonnante succession de métamorphoses que nous venons de retracer. Mais reprenons le fil de cette histoire.
En tout premier lieu, comme leurs parentes plus traditionnelles, ces amibes grouillent dans l’épaisseur du sol ou de la litière. Si l’eau noie les interstices entre feuilles mortes et grains de terre, elles réagissent en fabriquant deux filaments : les flagelles. Le premier, maintenu le long du corps, n’a pas l’air d’être d’une grande utilité. Le second en revanche, situé à l’avant, leur permet de nager énergiquement dans la direction voulue.
Les amibes changent de forme selon les circonstances. Elles se glissent dans les plus petits interstices pour dénicher des bactéries qu’elles enlacent de leurs pseudopodes avant de les digérer. On estime à 850’000 leur nombre dans un seul gramme de terre. Leur rôle dans le recyclage de la matière vivante est certainement sous-estimé.

Chargement

pseudopodes pour se déplacer et se nourrir

noyau contenant l'ADN

vacuoles contractiles ou digestives

© M.J. Walker / NHPA / Sutter

Fusion et effusions

Normalement, toutes les amibes se reproduisent en se dédoublant, donnant deux individus parfaitement identiques. Mais parfois, certaines s’engagent dans une aventure à deux.
Pourquoi ? Comment ? Cette attirance, sa cause et ses procédés ne sont pas encore tout à fait élucidés. Les amibes ne se contentent pas d’un sexe mâle ou femelle : les partenaires doivent être « de polarité complémentaire et compatibles ».
Quelles que soient les règles subtiles de la séduction amibienne, l’amour chez elles est fusionnel et l’union irréversible. En quelques minutes, les deux cellules n’en font plus qu’une. Dans certains cas, à force de manger et de gonfler, l’amibe devient géante. Une gelée vivante et colorée, parfois plus grande qu’une assiette, rampe sous nos yeux médusés.
Cette irruption spectaculaire dans le monde visible cache un secret. Nous serons fixés dans deux pages, après un bref intermède généalogique…

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Myxomycètes : rencontre du 3e type

Couverture de La Salamandre n°171

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 171  Décembre 2005 - Janvier 2006, article initialement paru sous le titre "Minuscule"
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