Les moineaux aiment les poules – étape#5

Quelques pas de plus et me voilà près des poules. Elles sont de sortie dans le parc mobile. Les trois cocottes se régalent d’herbe et de menues proies délogées dans le sol grâce à des grattements stylés et vigoureux. Autour, ça piaille à en faire trembler les tympans. C’est une bande de moineaux. Une petite dizaine d'entre eux zone en permanence près du poulailler. Je remarque que les mâles sont encore un peu ternes à cette saison.

Depuis huit années que j’observe la vie du jardin, j’ai noté l’arrivée de ces piafs il y a un an seulement, quelques jours après l’acquisition des cocottes. Bien sûr, les grains de blés distribués à ces dernières n’y sont pas pour rien dans l’opportunisme des petits passereaux. Mais pas seulement : une poule ça gratte, ça remue la terre, ça piétine dans la boue et ça prend des bains de poussière. Le paradis du moineau. Alors voilà, depuis que cette association entre domestique et commensal opère près de la maison, l’ambiance sonore est typiquement campagnarde et me rappelle celle du jardin de ma grand-mère.

C’est que le Pierrot, comme on l’appelait autrefois, a perdu du terrain en France, en Suisse et dans bien des pays d’Europe. Notre monde aseptisé le désole un peu car ce qu’il préfère en nous ce sont nos défauts, nos saletés, nos miettes, nos fissures… et nos animaux d’élevage.

Longue vie à l’oiseau compagnon !

22 février 2017 – étape#5

Le moineau apprécie aussi les terrasses des villes.

Vous voulez élever des poules ?