Nouveau livre: #Carnet d’un peintre naturaliste confiné

En novembre 2019, le peintre naturaliste Lorenzo Dotti a relié un carnet avec l’intention d’y peindre uniquement des montagnes. Le Grand Paradis et les cimes du Parc national des Ecrins brillent en effet de leur lumière hivernale sur les premières pages. Puis, mars est arrivé et, avec lui, la pandémie. Les montagnes, on ne pouvait plus les admirer que de loin. L'artiste italien a donc retourné son carnet et commencé à dessiner de l’autre côté pendant presque deux mois. Le résultat est publié dans notre nouveau livre #Carnet d’un peintre naturaliste confiné.

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Aperçu de quelques pages du livre:

Le dessin comme antidote

Le travail de peintre naturaliste est fait de concentration, d’imagination et surtout de dessin. « La concentration s’était évanouie, l’imagination aussi et l’envie de dessiner avait disparu face à la feuille blanche », raconte Lorenzo Dotti. Seul le printemps, beau et silencieux comme jamais autour de sa maison, lui offrait un soulagement.

Puis, le tournant. Le 16 mars 2020, alors que le pays tout entier était déjà confiné, un groupe de sketchers italiens a lancé un marathon de dessins sur sa page Facebook. Des centaines d’artistes ont commencé à partager leurs croquis et leurs pensées sur le réseau social en retrouvant la motivation de dessiner malgré la gravité de la situation. « Ces nouvelles amitiés virtuelles ont été un antidote extraordinaire pour vaincre l’abattement », précise l’artiste. Sa démarche n’est pas restée dans un tiroir. Elle a fait son chemin en un temps record pour être éditée sous la forme d'un bel objet à la finition originale : le #Carnet d’un peintre naturaliste confiné !

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Journal intime d'un prisionnier

Ce remède collectif a nourri le désir de Lorenzo d’observer son petit monde. Il a ainsi commencé à regarder de plus près et avec un œil nouveau les objets du quotidien. Parce qu’eux aussi racontent parfois des histoires incroyables. « La cafetière, le tirebouchon, un mégot de crayon ou une capsule de bière sont devenus des personnages à travers lesquels j’exprimais mes amours, mes passions, mes souffrances et mes espoirs. » La plupart du temps, le texte naissait avant le dessin, souvent pendant la nuit. « Je cherchais alors un objet, un personnage, une image… Et ma main se mettait à écrire de brèves notes, des réflexions. Puis, après une douche et un café, je réalisais le dessin. »

Maintenant que sa vie retrouve doucement une certaine normalité, à chaque fois que Lorenzo regarde autour de lui, il voit ses nouveaux amis du quotidien, ceux qui l’ont accompagné pendant cette période : un vieux tricycle-calèche, son voisin le rougequeue noir, son sac à dos, ses jumelles, la lune qui s’invite à l’intérieur de la maison... Et tout le reste.

Le résultat n’est pas un simple recueil d’illustrations. Ce carnet de voyage raconte un périple exotique dans l’infiniment proche. C’est le journal intime d’un prisonnier du quotidien, un hymne à la vie, à la liberté, à la nature et une très belle source d’inspiration résiliente.