Ode aux faucons
Quel privilège, un couple de faucons crécerelles a niché dans mon jardin ! Témoignage poétique.
Quel privilège, un couple de faucons crécerelles a niché dans mon jardin ! Témoignage poétique.
Tout a commencé au mois de mars. Le printemps s’installait timidement tandis que les bruyantes parades nuptiales d’un couple de faucons animaient le ciel au-dessus de la maison. Entre deux acrobaties aériennes, le mâle offrait une proie à la femelle courtisée. Quelques semaines plus tard, je constatais avec joie que le duo avait investi un ancien nid de corneille dans le cyprès. Observant avec passion chaque étape de cette nidification, j’ai voulu rendre hommage à ces fabuleux oiseaux dans un récit atypique...
Mon nouveau voisin le faucon
Est un prédateur redouté
Combinant parfaite vision
Précision et agilité
Parmi les plus communs rapaces
Je l’ai observé bien souvent
Mais cet été de ma terrasse
J’ai pu l’admirer longuement
Car un couple de crécerelles
A eu cette excellente idée
Entre la mare et la tonnelle
Ils ont niché dans mon cyprès
Les premiers temps ils furent discrets
Lorsque Madame, toute impassible
Couvait tout le jour en secret
Dans un dévouement infaillible
Des heures durant, la future mère
Cachait sous son plumage gonflé
De petits trésors éphémères :
Quelques œufs finement mouchetés
Deux à trois fois dans la journée
Monsieur fonçait droit vers le nid
Portant dans ses griffes acérées
Une proie riche en calories
Mulot, lézard ou bien moineau
Il offrait à sa dulcinée
Des aliments frais et locaux
Dont elle ne faisait qu’une bouchée
Ce petit manège quotidien
Se poursuivit un mois durant
Jusqu’à ce qu’un beau jour de juin
Retentissent des cris insistants
Impossible de mon point de vue
De distinguer les rejetons
En revanche les nouveaux venus
Ne font pas dans la discrétion
Répétant leurs appels stridents
Dès qu’un adulte approche du nid
Les va-et-vient sont incessants
Pour satisfaire leur appétit
Prends garde à toi petit rongeur
Quand soudain surgit dans le ciel
La silhouette de ce chasseur
Volant sur place, battant des ailes
Il t’a repéré c’est certain
De son œil sombre cerclé de jaune
Mets principal de ses festins
Les campagnols il affectionne
Sa longue queue couleur gris d’eau
Déployée tel un éventail
Stabilise le corps de l’oiseau
Bien décidé à faire ripaille
Les juvéniles téméraires
S’emplumant à chaque repas
Déjà s’aventurent hors de l’aire
Où ils se trouvent bien à l’étroit
Perchés en haut du conifère
Battant des ailes à toute allure
Ils musclent leurs ailes légères
Qui tout bientôt fendront l’azur
Houspillant l’indiscrète pie
Qui bien trop près s’est approchée
Le fauconneau le plus hardi
Gonfle ses plumes pour l’effrayer
Les ravitaillements s’espacent
Alors que la fratrie a faim
Je crois que les parents se lassent
L’ingrate tâche touche à sa fin
Et voici le jour redouté
Je peux ranger ma longue-vue
Le dernier jeune s’est envolé
Salut à toi et longue vie !
En fauve et noir
Dos couleur rouille et ventre beige, tachetés de points sombres, bout de la queue noir, voilà pour les points communs aux deux sexes. Le mâle se distingue par sa tête gris bleuté, tout comme sa queue. En revanche, celle-ci est ocre et finement striée chez la femelle. En vol, le faucon laisse parfois pendre ses pattes jaunes.
Premières tenues
A la naissance, les fauconneaux sont couverts d’un épais duvet blanchâtre qui laisse ensuite place à des plumules grises qui disparaissent peu à peu. Tant qu’ils sont jeunes, les mâles ressemblent trait pour trait aux femelles. Le plumage adulte est complet vers 2 ans, mais certains individus se reproduisent dès l’âge de 1 an.
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
Catégorie
Ces produits pourraient vous intéresser
Poursuivez votre découverte
La Salamandre, c’est des revues pour toute la famille
Plongez au coeur d'une nature insolite près de chez vous
Donnez envie aux enfants d'explorer et de protéger la nature
Faites découvrir aux petits la nature de manière ludique
merci de ne pas les utiliser sans l'accord de l'auteur