L’impression 3D au secours des oiseaux
Les progrès technologiques sont parfois bénéfiques pour la nature. Exemple avec la LPO Auvergne qui innove pour soigner les oiseaux.
Les progrès technologiques sont parfois bénéfiques pour la nature. Exemple avec la LPO Auvergne qui innove pour soigner les oiseaux.
Chaque année, près de 2 000 oiseaux sauvages blessés sont recueillis par le Centre de sauvegarde de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) Auvergne, à Clermont-Ferrand. Grâce à une équipe de bénévoles répartis dans toute la région, ces animaux y sont acheminés pour être soignés puis relâchés lorsque c’est possible. En parallèle, la LPO informe largement le grand public pour que chacun sache que faire en présence d’un animal blessé ou d’un jeune oiseau qui semble abandonné.
Adrien Corsi, responsable des soins, est à l’initiative de l’utilisation de l’impression 3D. «Nous fabriquons des attelles sur mesure pour des oiseaux d’une taille supérieure à celle du merle», précise-t-il. Ainsi, une buse variable, une chouette effraie et deux faucons crécerelles ont déjà été équipés suite à des fractures de l’aile. Ces attelles ont pour but de bloquer l’articulation et de maintenir le membre cassé pour que les os puissent se souder. L’oiseau blessé garde l’attelle en moyenne 10 à 15 jours avant d’être placé en volière de réhabilitation. Une fois sa musculation reconstituée, il pourra peut-être retrouver la liberté.
Jusqu’alors, le maintien des fractures était réalisé avec des moyens limités, notamment des abaisse-langue ou des pailles. Ces outils rudimentaires, complétés par des bandages, offraient peu de souplesse. «Faute de matériel de soin spécifique à la faune sauvage à l’exception de quelques outils coûteux, il n’existait pas d’alternative fiable», explique le soigneur. Cette nouvelle méthode permet une avancée significative.
Si l’investissement de départ pour acheter l’imprimante est important, le coût des consommables pour une attelle imprimée en 3D est inférieur à un euro. Autre point positif, le matériau utilisé, à base d’amidon de maïs, est biodégradable et non toxique.«Ces attelles ont aussi l’avantage d’être lavables et réutilisables. Il est donc possible de produire à l’avance des attelles adaptées aux tailles de différentes espèces pour agir vite dès la réception d’un oiseau blessé.» L’objectif à terme ? Fournir ce type d’équipements à d’autres centres de soins en Europe. Si grâce à cette méthode les perspectives sont prometteuses, il est important d’agir aussi de manière préventive. Pour cela, il reste à lutter contre les principales causes de blessures : prédation par les chats, collisions routières et parfois braconnage. En attendant, et si vous souteniez ce projet sur ce lien ?
La Salamandre vous propose un autre article réjouissant : Tout autour de Genève, les actions de sauvetage du crapaud calamite se multiplient. Un effort qui paie.
Pourquoi encore baguer les oiseaux à l’époque des balises satellites ? Réponse ici.
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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