Poids plumes en surcharge
Les oiseaux sont-ils surchargés par les scientifiques avec des géolocalisateurs ? L'avis de Frédéric Jiguet du Museum national d'histoire naturelle de Paris
Les oiseaux sont-ils surchargés par les scientifiques avec des géolocalisateurs ? L'avis de Frédéric Jiguet du Museum national d'histoire naturelle de Paris
Frédéric Jiguet, vous équipez des gobemouches gris de Corse avec des géolocalisateurs. Pourquoi ?
Pour découvrir si les dates, les trajets de migration et les zones d’hivernage diffèrent entre la sous-espèce corse et celle du continent. Puis pour déterminer si ces variations éventuelles ont joué un rôle dans l’évolution constatée entre ces deux formes.
Selon une étude américaine, les passereaux équipés de tels engins électroniques seraient deux fois moins nombreux à revenir de leurs quartiers d’hiver que leurs congénères non lestés…
Oui, certaines études montrent des effets négatifs comme une mortalité accrue, un retard de migration ou une moins bonne reproduction. D’autres ne pointent aucun effet. Il faut veiller à ce que le matériel représente 3 à 5 % au maximum du poids de l’oiseau. Dans le cas de nos gobemouches de 15 g, la technologie pèse 0.7 g soit 4.7 %. Nous saurons l’année prochaine si ces petits sacs à dos ont handicapé nos voyageurs.
Pour une espèce menacée comme le bruant ortolan, assumeriez-vous ce risque?
Oui. Il faut se demander quel est le bénéfice. Pour ce bruant, le handicap lié aux géolocalisateurs est le prix à payer pour obtenir des informations précieuses dans le débat houleux qui concerne sa chasse en France. Au final, cela pourrait éviter la mort de milliers d’individus.
Les résultats ne sont-ils pas biaisés par ces équipements perturbants pour les oiseaux ?
C’est possible, mais comment le savoir ? Le matériel devient toujours plus léger et devrait nous permettre de résoudre bientôt ces questions.
Pourquoi encore baguer les oiseaux à l’époque des balises satellites ? La réponse de Jacques Laesser, responsable de la Centrale de baguage de la Station ornithologique suisse à Sempach.
Le nénuphar nain disparaît de Suisse tandis que le nénuphar jaune prospère. Nils Arrigo nous explique pourquoi.
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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