Le trésor géologique des perles des cavernes
En s’engouffrant dans les plus obscures cavernes de France, les spéléologues photographes Philippe Crochet et Annie Guiraud mettent en lumière de véritables trésors intraterrestres.
En s’engouffrant dans les plus obscures cavernes de France, les spéléologues photographes Philippe Crochet et Annie Guiraud mettent en lumière de véritables trésors intraterrestres.
“Les perles des cavernes sont le fruit de l’accumulation de fines couches de calcaire sur un débris solide – petit morceau de roche ou grain de sable – tournant sous l’action de l’eau. Il en résulte une forme généralement sphérique dont la taille peut atteindre quelques centimètres de diamètre. Ces bijoux sont fréquemment regroupés en nids situés au fond des gours, à la base des cascades ou à l’aplomb de chutes de gouttelettes.
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“La couleur de ces formes naît des minéraux éventuellement associés aux carbonates dissous dans l’eau. Le rouge est en principe lié à la présence de fer et le gris au manganèse. Le bleu traduit la présence probable de cuivre, mais nous n’avons sacrifié aucune perle pour le vérifier. Parfois, l’action de bactéries vient compléter ces phénomènes.
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“Toutes ces prises de vue ont été effectuées dans les départements de l’Hérault, du Gard et de l’Aveyron, dans des localités parfois non protégées que nous préférons garder secrètes pour éviter les pillages.
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Philippe Crochet et Annie Guiraud
Spéléologues photographes, Montpellier (France)
philippe-crochet.com
Philippe débute la spéléologie à l’âge de 16 ans alors qu’il est déjà féru de photo. Jumeler ses deux passions est vite devenu une évidence. La beauté des mondes enfouis lui a donné envie de les comprendre et il a suivi des études d’hydrogéologie.
Paysages minéraux, déserts et volcans le fascinent. Ces dernières années il s’est surtout consacré à la photographie dans les cavités du monde entier.
Son épouse Annie partage le même engouement. Elle a cependant davantage tendance à se tourner vers l’esthétique de l’image et lui vers la technique. Finalement, le couple vit une bonne partie de l’année sous terre. En 2018 par exemple, ils ont passé 71 journées à photographier les cavernes de 7 pays différents.
Le monde souterrain les captive car il est l’un des derniers refuges vraiment naturels préservés.
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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