Quelles espèces sont sur liste rouge en Suisse ?
Nous vivons une 6e extinction de masse des espèces sur Terre. Mais qui mesure cette crise de la biodiversité et comment ? C’est l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui orchestre cela aux niveaux mondial et local. Son outil principal, identique dans tous les pays, c’est la Liste rouge. Explications.
Nous vivons une 6e extinction de masse des espèces sur Terre. Mais qui mesure cette crise de la biodiversité et comment ? C’est l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui orchestre cela aux niveaux mondial et local. Son outil principal, identique dans tous les pays, c’est la Liste rouge. Explications.
3 questions à Danielle Hofmann
Collaboratrice à l’OFEV (division Biodiversité et paysage, section Faune sauvage et conservation des espèces)
A quoi sert une Liste rouge ?
C’est un outil fondamental, scientifique et rigoureux pour définir les priorités de conservation des espèces indigènes. Il permet aussi d’évaluer la qualité d’un milieu comme l’état de la biodiversité dans sa globalité. Enfin, une Liste rouge sensibilise le public.
Toute la biodiversité suisse est-elle évaluée par cet outil ?
Il est impossible de définir un niveau de menace pour l’intégralité des 65 000 espèces indigènes de Suisse, mais l’ensemble des Listes rouges doit cependant être représentatif de cette biodiversité. Certains groupes d’organismes ne peuvent faire l’objet d’une analyse, par manque de connaissances et d’experts. Actuellement, de nouvelles Listes sont sur le point d’être élaborées ou actualisées : libellules, cigales et mammifères devraient voir le jour en premier, puis oiseaux, poissons, mousses, amphibiens et reptiles. D’autres groupes sont également en préparation – abeilles sauvages – ou en phase de collecte de données sur le terrain – carabes, lichens, orthoptères, mollusques.
La Liste rouge est-elle systématiquement une listede mauvaises nouvelles ? Quelles nouvelles **positives peut-on en apprendre ? **
Par définition, une liste rouge sert à donner l’alerte. Mais elle peut également être porteuse de bonnes nouvelles : chaque espèce qui améliore son statut ou qui sort de la liste rouge est une excellente nouvelle en soi. Cela s’est produit par exemple pour la libellule orthétrum à stylets blancs qui a bénéficié de mesures de conservation spécifiques.
Création infographique : Stéphanie Wauters
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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