Les places de chant du grand tétras
La vie sociale des grands tétras est centrée sur leurs arènes, les clairières tranquilles où les mâles s’affrontent de la voix, de la vue et parfois du bec.
La vie sociale des grands tétras est centrée sur leurs arènes, les clairières tranquilles où les mâles s’affrontent de la voix, de la vue et parfois du bec.
A la fin de l’hiver, les grands coqs convergent vers les places de chant. Ces sanctuaires un peu magiques agissent sur eux comme des aimants. Les mâles reproducteurs s’y mesurent tous les matins, les tétras de moins de trois ans y apprivoisent le rituel, et les femelles en quelques brèves visites viennent s’y faire féconder.
Voir et être vu
Même si les coqs chantent, ces oiseaux réagissent d’abord aux signaux visuels. De nuit déjà, ils se repèrent les uns les autres grâce aux deux éclairs blancs de leur bec et de leurs épaules. Puis, dans la lumière de l’aube, ils exhibent en un rituel grandiose une roue impeccable, des caroncules rouge sang et une barbichette hérissée. Pour mesurer leur vigueur respective… et limiter au minimum les affrontements directs.
Les coqs gros et lourds ont besoin à la fois de couloirs de vision et de pistes d’envol. Les places de chant doivent être suffisamment ouvertes tout en offrant couvert et perchoir. Quand une arène se referme, inévitablement les coqs la désertent… sauf parfois les plus vieux qui se retrouvent tout seuls, sans plus de rivaux ni de poules, à danser en pleine forêt.
Une arène à soi
Sur la place, chaque mâle défend un petit canton de quelques dizaines de mètres carrés. L’oiseau dominant a une place centrale et les autres tentent de s’en approcher le plus possible. Les affrontements ne se produisent que lorsqu’un des individus s’aventure en terrain adverse. Parfois, l’emplacement de ces joutes reste le même pendant des dizaines d’années. Ailleurs, il glisse de plusieurs centaines de mètres par an.
Ultrasensibles
Les grands coqs ont appris à craindre les hommes depuis des millénaires. Très attentifs, doués d’une excellente vue, ces sédentaires invétérés connaissent chaque brindille et chaque monticule de leur domaine. Que quelque chose ne tourne pas rond et immédiatement les oiseaux se dispersent.
Comme en hiver, des dérangements pendant les parades peuvent avoir des conséquences tragiques en désorganisant complètement les places de danse. Or sans arènes, plus de poussins…
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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