Les poissons satellites qui accompagnent le poisson-lune
Véritable hôtel-restaurant pour une myriade de bestioles marines, le poisson-lune ne voyage jamais seul.
Véritable hôtel-restaurant pour une myriade de bestioles marines, le poisson-lune ne voyage jamais seul.
La peau de Mola mola et son mucus grouillent littéralement de parasites. Plus de la moitié – des dizaines d’espèces – appartiendraient au groupe des vers plats. Ils s’incrustent aussi dans les entrailles du poisson-lune comme les intestins, le foie, les branchies, la bouche et le tissu conjonctif. Dans cette horde de squatteurs, il y a des crustacés copépodes, isopodes, cirripèdes et branchioures. Des vers nématodes, des protozoaires et même des acanthocéphales à tête épineuse. Excusez du peu ! Les fortes charges parasitaires observées chez ce grand nageur viendraient de son alimentation. Méduses et consœurs seraient en effet des hôtes intermédiaires pour de nombreux parasites au stade larvaire. Et en se régalant, Mola s’infecte.
Les chercheurs voient dans ces minuscules profiteurs des indicateurs de la diversité des proies qui leur sont généralement associés. La baguette magique des analyses moléculaires révèle parfois l’origine géographique des parasites, donc les voyages du poisson-lune.
Heureusement, celui-ci ne se laisse pas faire. Ses plongées à grande profondeur, parfois jusqu’à plus de 400 m, seraient une façon de se débarrasser d’une partie des indésirables. Pour les mêmes raisons, il se dore la pilule à la surface, comme un lézard. Poissons et même oiseaux se régalent alors d’un menu gluant offert sur un plateau. Quand les grands Mola viennent du large et s’approchent des côtes, ce serait pour profiter de stations de nettoyage où vivent les poissons aspirateurs. C’est un peu comme entre l’oiseau pique-boeuf des savanes et l’éléphant : un échange de bons services.
Record : Top pouilleux
Plus de 54 espèces de 40 genres d’organismes parasites ont été recensées sur Mola mola par le National Marine Fisheries Service américain.
Poissons-service
Labres, sars, girelles… Autant de poissons des eaux côtières susceptibles de soulager les poissons-lunes de leurs parasites.
Cet article fait partie du dossier
Objectif poisson-lune
-
Dessins NatureDessins Nature
le poisson-lune se reproduit dans un big bang sous-marin
Abonnés -
Dessins NatureDessins Nature
L’anatomie du poisson-lune en détails
Abonnés -
Dessins NatureDessins Nature
Les poissons satellites qui accompagnent le poisson-lune
Abonnés -
Dessins NatureDessins Nature
Le poisson-lune se nourrit exclusivement de méduses
Abonnés -
PhotosPhotos
Lukas Kubicek, un suisse spécialiste du poisson-lune
Abonnés -
Bandes-annoncesBandes-annonces
La face cachée du film sur le poisson-lune
Abonnés -
PhotosPhotos
La constellation de poissons des côtes françaises
Abonnés
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
Catégorie
Ces produits pourraient vous intéresser
Poursuivez votre découverte
La Salamandre, c’est des revues pour toute la famille
Plongez au coeur d'une nature insolite près de chez vous
Donnez envie aux enfants d'explorer et de protéger la nature
Faites découvrir aux petits la nature de manière ludique
merci de ne pas les utiliser sans l'accord de l'auteur