Le tichodrome, vrai Jurassien?
Sur les deux flancs du Jura suisse et français, des tichodromes sont observés en plein hiver. Nichent-ils dans la région? Et sinon, d'où viennent-ils?
Sur les deux flancs du Jura suisse et français, des tichodromes sont observés en plein hiver. Nichent-ils dans la région? Et sinon, d'où viennent-ils?
Des Alpes vers le Jura
La nidification du tichodrome dans le Jura a été découverte relativement récemment. Quelques sites prestigieux sont occupés régulièrement, mais pas chaque année : Mont d'Or, Dent de Vaulion, Creux-du-Van... En dehors de ces classiques, l'espèce semble très rare et peut-être en diminution. En Franche-Comté, durant quatre années de prospection intensive liées à la publication d'un atlas ornithologique, seuls trois sites occupés ont été trouvés.
Cette rareté contraste avec le nombre des individus observés en hiver tout autour du Jura. On suppose que la plupart d'entre eux viennent des Alpes, d'où certains vont même jusque dans les Vosges, le Massif central ou la basse vallée du Rhône. Il s'en voit régulièrement aux Baux-de-Provence ou dans les calanques. A Paris aussi sur Notre-Dame. Et à dix reprises entre 1792 très précisément et 1985, l'un d'entre eux a même été retrouvé en Grande-Bretagne.
Parois d'hiver
Les tichodromes se livrent à de véritables transhumances altitudinales. En hiver, on les retrouve à basse altitude, dans des falaises parfois jusqu'en bord de mer et aussi en pleine ville sur des cathédrales, des châteaux ou de vulgaires immeubles. Généralement, ces hivernants ont leur camp de base, une paroi particulièrement favorable de laquelle ils partent explorer d'autres sites dans un rayon de 1 à 6 km.
Même durant cette période où il est un peu plus facile à voir, le tichodrome demeure un grand solitaire. Les regroupements de plusieurs individus sont extrêmement rares. Peut-être sont-ils provoqués par des conditions climatiques extrêmes.
Elle chante aussi
En hiver, les mâles perdent leur plastron noir et ressemblent comme deux gouttes d'eau à des femelles. Ils défendent leur garde-manger en chantant vigoureusement. Fait rare chez les oiseaux, les femelles chantent aussi à cette saison, quoique leurs strophes soient généralement plus courtes. Le joli chant du tichodrome est un petit refrain flûté et lent, une série de sifflements qui montent puis redescendent souvent avec un brin de mélancolie.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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