Une barba… quoi ?
La barbastelle réinvestit les forêts de Wallonie. Une bonne nouvelle pour la biodiversité, qui s’enrichit d’une chauve-souris plutôt rusée.
La barbastelle réinvestit les forêts de Wallonie. Une bonne nouvelle pour la biodiversité, qui s’enrichit d’une chauve-souris plutôt rusée.
Et une bonne nouvelle, une ! Dans les forêts du sud de la Belgique, un occupant rare refait progressivement son apparition. Avec ses larges oreilles, sa face caractéristique et son pelage aussi sombre que la nuit qu’elle fréquente, la barbastelle est facilement reconnaissable. Cette chauve-souris forestière repeuple petit à petit la Wallonie, d’où elle avait presque disparu. « Sur le territoire belge, cette espèce discrète est surtout présente dans les forêts feuillues », expliquent Pierrette Nyssen, naturaliste chez Natagora, et Laurence Nivelle, de l’asbl Forêt Wallonne. « Les cavités et autres fissures des arbres morts sont ses lieux de refuge favoris. » Côté menu, la barbastelle est très friande de papillons de nuit. Ils essaient tant bien que mal de lui échapper, avertis par les vibrations qu’ils perçoivent de leur prédateur… Mais la barbastelle est rusée. Elle sait imiter les sons qu’émettraient des chauves-souris volant au loin. Leurrés, les papillons pensent être à l’abri d’une attaque. Mais la réalité est tout autre…
Depuis 2013, Plecotus, le groupe de travail chauves-souris de Natagora, étudie attentivement les populations de ce chiroptère en province du Luxembourg. Les nombreux inventaires acoustiques et quelques captures et relâchers ont prouvé que la barbastelle était bel et bien présente. Mieux encore, plusieurs dizaines de nouveaux gîtes ont été découverts ces deux dernières années.
“Les nombreux inventaires acoustiques et quelques captures et relâchers ont prouvé que la barbastelle était bel et bien là.
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Pour suivre ces mammifères volants à la trace, plusieurs d’entre eux ont été équipés d’un petit émetteur : leurs déplacements, l’emplacement de leurs colonies et leurs milieux de chasse n’auront bientôt plus de secrets pour les naturalistes. En attendant, on estime que plusieurs centaines de ces reines de la nuit fréquentent aujourd’hui les forêts wallonnes. À l’avenir, rien ne saurait plus les ravir que de rencontrer dans nos paysages des forêts mélangées et d’âge multiple, des arbres d’essences variées et du bois mort en quantité. Cerise sur le gâteau, cette forêt idéale pour les chauves-souris constituera également un véritable paradis pour de nombreuses autres espèces.
Participez à un inventaire hivernal et découvrez le monde des chauves-souris : plecotus@natagora.be ou natagora.be/plecotus
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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