© Fabrice Cahez

Cet article fait partie du dossier

Qui es-tu renard ?

Le renard est-il vraiment un voleur ?

Les ennemis du renard prétendent qu'il vide les poulaillers et qu'il serait la terreur des agneaux. Qui faut-il croire ?

Les ennemis du renard prétendent qu'il vide les poulaillers et qu'il serait la terreur des agneaux. Qui faut-il croire ?

Que mange-t-il au juste, le rouquin ? Les innombrables études consacrées à ce sujet polémique montrent que son régime alimentaire dépend totalement de la saison et des ressources disponibles… Mais dans tous les cas, le gabarit de ses proies est limité par sa propre taille, en gros celle d’un gros chat. Sauf circonstances très particulières, pas question par exemple d’attaquer un chevreuil, pas même un lièvre adulte.
En ville, le menu du renard révèle directement le contenu de nos poubelles. Plutôt spaghetti-pizzas dans les quartiers italiens ou nouilles-riz dans les Chinatown du monde entier. A la campagne, il privilégie les campagnols. On sous-estime souvent ce nettoyage constant et gratuit des prairies et des cultures. A défaut de campagnols, il croque du lapin de garenne. Et puis de très nombreux lombrics – souvent les premières proies des renardeaux –, des mulots, des charognes qu’il nettoie fort utilement, des fruits, toutes sortes d’insectes et parfois des oiseaux.
Pour ce qui est de ses forfaits, les bergers ont peu de souci à se faire. La prédation avérée sur des agneaux est exceptionnelle. Le renard consomme plutôt des mort-nés ou des placentas. Côté poulailler en revanche, il peut y avoir du grabuge. Si goupil parvient à entrer à l’intérieur, c’est un massacre programmé. Sa réponse à la panique des poules ? Il frappe tout ce qui bouge pour ensuite emporter autant de proies que possible et accumuler des réserves. Sous peine de carnage, mieux vaut contrôler chaque soir et à deux reprises qu’on a bien refermé la porte.

L’heure du mulotage pour le renard

Le renard est un remarquable chasseur de campagnols. Un seul individu peut en dévorer jusqu’à 5 à 6000 par an. Avec l’hermine et les rapaces, il nettoie prairies et cultures de manière infiniment préférable à l’utilisation de poisons toxiques comme la bromadiolone. C’est par conséquent un véritable allié de l’agriculteur.
Mais comment fait-il pour enchaîner les captures ? Le prédateur repère d’abord sa proie grâce à ses deux grandes oreilles. Il s’arrête, affine sa localisation à l’ouïe, à l’odorat et parfois à la vue. Puis il bondit en l’air et retombe sur le micromammifère qu’il cloue au sol, à moins qu’il ne fouisse la terre pour le cueillir dans sa galerie. Ce comportement est appelé mulotage, bien que le renard capture rarement des mulots plutôt forestiers.

Cet article fait partie du dossier

Qui es-tu renard ?

Couverture de La Salamandre n°231

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 231  Décembre 2015 - Janvier 2016, article initialement paru sous le titre "Voleur ?"
Catégorie

Photos

Ces produits pourraient vous intéresser

Agir pour la nature au jardin

24.00 €

Le grand livre de la nature

69.00 €

Les plantes sauvages

49.00 €

Agenda de la nature au jardin 2024

6.00 €

Découvrir tous nos produits

Poursuivez votre découverte

La Salamandre, c’est des revues pour toute la famille

Découvrir la revue

Plongez au coeur d'une nature insolite près de chez vous

8-12
ans
Découvrir le magazine

Donnez envie aux enfants d'explorer et de protéger la nature

4-7
ans
Découvrir le magazine

Faites découvrir aux petits la nature de manière ludique

Salamandre newsletter
Nos images sont protégées par un copyright,
merci de ne pas les utiliser sans l'accord de l'auteur