Voyage au cœur de l’hiver
« Survivre » raconte les exploits des animaux confrontés aux rigueurs de l'hiver en haute altitude. Ce film spectaculaire est né de la rencontre entre les réalisateurs Anne et Erik Lapied et La Salamandre. Confidences de deux cinéastes qui ont dédié leur vie à la montagne.
« Survivre » raconte les exploits des animaux confrontés aux rigueurs de l'hiver en haute altitude. Ce film spectaculaire est né de la rencontre entre les réalisateurs Anne et Erik Lapied et La Salamandre. Confidences de deux cinéastes qui ont dédié leur vie à la montagne.
Qu'est-ce que la nature a donné au chamois, au lagopède ou au lièvre pour qu'ils résistent ainsi tout l'hiver à la neige, au froid et au blizzard ? A quel moment ces animaux adaptés à la haute montagne passent-ils de la vie au mode survie ?
Pour réaliser « Survivre », nous avons procédé comme pour tous nos autres films. Les animaux ont été filmés en pleine nature et sans artifice.
Nous n'avons utilisé aucune machinerie, aucune caméra automatique, aucun hélicoptère. Par contre il nous a fallu beaucoup de temps. Sortir en montagne dans toutes les conditions, c'est ce qu'on aime ! Et notre matériel, nous l'avons porté sur nos épaules, si nécessaire en effectuant plusieurs allers et retours.
Les hivers se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a deux ans, nous avons vécu des conditions exceptionnellement rigoureuses. Dans la région du Parc national du Grand Paradis où nous étions, 500 chamois sont restés sur le carreau. L'hiver suivant, lors du tournage de « Survivre », nous avons été confrontés à une difficulté inattendue : le manque de neige. Cela nous a permis d'accéder à des secteurs habituellement inabordables à cause des avalanches. Mais pour les congères et la tempête, il nous a fallu recourir aux images de l'année précédente.
Quand l'hiver est clément, il ne fait pas son travail habituel de sélection naturelle. Dans ce cas, ce sont les charognards, renards ou aigles qui ont plus de difficultés. Dans le film, on suit le destin d'un bouquetin victime d'une chute. Sa carcasse, nous l'avons localisée en observant le manège des corneilles et des grands corbeaux. Le lendemain à l'aube, nous installions notre affût.
Le premier jour, aucun visiteur. Le lendemain à 9 h, l'aigle se posait sur le cadavre. Une grande récompense ! Puis le renard est venu quelquefois. Restait encore à filmer le gypaète, ce merveilleux rapace situé tout au bout de la chaîne alimentaire. Après trois jours d'attente par -15°C, le grand mangeur d'os s'est laissé filmer durant 15 secondes !
Plus d'infos
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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