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Je m’abonneComment observer des géotrupes ?
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Amateur nature
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Adulte
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Quand observer les géotrupes ?
- Après une année passée dans son terrier, la larve se nymphose et un imago, c’est-à-dire un adulte parfaitement développé, émerge lors de la saison estivale. Il est alors adepte des sorties crépusculaires pour éviter la chaleur et la sécheresse. Mais un peu avant le mois d’octobre, le géotrupe se décide enfin à profiter de la fraîcheur automnale en pleine journée. Il sera particulièrement facile à observer jusqu’aux premiers frimas.
- Bien qu’une balade en matinée soit sans doute plus favorable, le géotrupe peut se rencontrer à tout moment de la journée.
- Beaucoup sont très actifs après une averse, quand les températures sont douces. Mais, en dehors des périodes de gel, la météo importe peu du moment que l’ambiance est suffisamment humide.
Où ?
Le géotrupe apprécie les forêts, en particulier fraîches ou humides. Vous le croiserez souvent sur les chemins forestiers ou parcourant la litière de feuilles mortes. Il peut former de petits attroupements sous les excréments divers ou les champignons, tels les vieux cèpes ou les satyres puants, voire les cadavres de limaces ou autres petits animaux.
Le matériel à avoir
Une simple loupe à main et un petit pot transparent, ou une boîte-loupe, suffisent pour admirer détails et critères d’identification. Une pince en bambou type à sushi permet de le manipuler sans y mettre les doigts. Approchez le géotrupe de votre oreille pour percevoir le léger crissement de désapprobation qu’il émet. Étonnant !
Règles d'or à respecter
Ces coléoptères passant leur vie en contact avec de la matière en putréfaction, mieux vaut porter des gants ou se laver les mains avec un gel hydroalcoolique après manipulation.
La bonne idée
Les crottins et bouses des animaux domestiques traités aux antibiotiques et aux antiparasitaires provoquent la diminution des populations de bousiers. N’hésitez pas à sensibiliser les propriétaires en leur conseillant d’éviter les balades à cheval dans les espaces naturels peu après un traitement.
Le saviez-vous ?
12 : Ce scarabée massif et blindé, de 12 à 20 mm de longueur et de moins de 1 g, entre dans la catégorie poids lourd chez les insectes. Mais il est loin du record du goliath (Goliathus goliatus) qui mesure près de 11 cm pour un poids de 100 g. Ce coléoptère d’Afrique équatoriale est considéré comme l’insecte le plus lourd de notre planète.
Fouisseurs : Parmi les coléoptères, un groupe détonne : les scarabées coprophages, dits *bousiers, qui se nourrissent d’excréments et de matière organique en décomposition. Ne faites pas cette tête ! Imaginez un monde sans eux, où crottes et bouses, au lieu d’être enfouies et recyclées, ne feraient que s’entasser… Leur rôle est donc essentiel. Chez nous, l’un des plus communs est le géotrupe des bois. Contrairement à son célèbre cousin méditerranéen, le scarabée sacré, ce joli bousier au ventre bleu métallique ne promène pas de bille de crottin. Il creuse discrètement sous les déjections un réseau de galeries reliées à des chambres larvaires qu’il garnit d’excréments pour sa descendance. D’ailleurs, géotrupe provient du grec géo (« terre ») et trupân (« percer »).
Le défi
Les différentes espèces de géotrupidés – seize en France, dix en Suisse et huit en Belgique – ne sont pas évidentes à différencier, mais apprenez à les distinguer d’autres coléoptères.
Cliquez sur les ronds présents sur les dessins ci-dessous pour afficher les légendes.
Géotrupe des bois
Courtes antennes à 3 lamelles
Corps noir brillant aux élytres striés
Epines sur les pattes
Ventre aux reflets bleu électrique
Carabe violet
Antennes fines
Corps allongé
Prédateur vif aux longues pattes
Silphe obscur
Corps noir terne aplati
Pronotum en forme de bouclier
Élytres cotelés
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre