Comment observer des renardeaux ?

Quand observer des renardeaux ?

• Bien que les petits puissent être actifs près du terrier fin avril, c’est surtout en mai, lors de leurs premières véritables sorties, que le moment est le plus favorable pour les admirer. Les renardeaux sont alors âgés de 1 à 2 mois et sont beaucoup moins méfiants que leurs parents.
• Le moment le plus propice se situe en fin d’après-midi et au crépuscule.
• Organisez votre affût un jour sans vent ni pluie, de préférence quand le soleil se montre.

Où voir des renardeaux ?

Le renard installe son terrier sur un territoire qui combine abris et ressources alimentaires (rongeurs) : lisières, haies, talus, prairies, anciennes voies ferrées, petits bois, bords de chemins, mais aussi parcs et friches urbaines.

Le matériel à avoir

Scrutez le paysage avec des jumelles ou une longue-vue. Habillez-vous avec des vêtements silencieux dont les couleurs se fondent dans le décor.

Règles d'or à respecter

Évitez tout dérangement. Restez silencieux, contre le vent et sans faire de gestes brusques. Le renard cherche en permanence la sécurité. Son ouïe et son odorat sont ultradéveloppés. Un bout de bois qui craque sous vos pas suffit à provoquer l’alerte. La femelle déménage ses petits à la moindre inquiétude.

La bonne idée

Arpentez la campagne en matinée, recherchez des terriers odorants ou entourés de restes de nourriture, sans jamais vous attarder. Revenez le lendemain après-midi à une distance raisonnable selon le contexte et patientez sans vous faire remarquer. Le renard ne considère pas la voiture comme un danger, un affût opportuniste peut donc se dérouler depuis un véhicule, moteur éteint bien sûr.

Le saviez-vous ?

4-6 : Nombre moyen de petits que la renarde met généralement au monde en mars. Après quatre semaines, les renardeaux insouciants jouent à l’entrée du terrier. À partir de cinq semaines, c’est-à-dire en mai, et jusqu’à leur 4e mois, ils explorent les environs. Ils atteignent leur taille adulte à la fin de l’été.

Touffus : Goupil (aussi golpil ou volpil) est le nom en vieux français du renard, dérivé du latin vulpes qui pourrait signifier « pied tordu » (volupes pedes) en raison de ses déplacements peu rectilignes lorsqu’il trotte ou court. Modeste prédateur carnivore, le renard est en réalité un canidé opportuniste, doué de grandes facultés d’adaptation, et qui a suscité bien des croyances.
À la fois considéré comme rusé, intelligent ou fourbe et indésirable, il figure en bonne place dans le bestiaire de la littérature.

Apprenez à reconnaître les indices laissés par le renard.

Les crottes : Bien en vue (sur une touffe, une taupinière, une souche ou au milieu d’un sentier). Allongée, avec une extrémité effilochée et une odeur désagréable.

• Largeur : 5 - 10 cm
• Hauteur : 1 - 2 cm

Ayez le nez fin ! Sur les sentes et aux abords du terrier, l’odeur de présence du renard est prenante et musquée. Plutôt nauséabonde, elle peut pourtant rappeler une odeur de bière…

Les empreintes :

Sur le dessin ci-dessous, la patte à gauche est celle d'un renard, et celle de droite, d'un chien.

Longue queue touffue terminée d’une pointe blanche

Zone plus ou moins argentée

Museau pointu

Gorge et ventre blancs

Pelage plus ou moins roux

Présence fréquente de chaussettes noires

Pour aller plus loin...

• Pister les carnivores : Reconnaître les indices du renard, du blaireau et d’autres mammifères prédateurs dans notre Miniguide n° 76.
• Le renard - Une monographie complète sur le goupil de Jean-Steve Meia aux éd. Delachaux et Niestlé
• Qui es-tu, Renard ? Notre dossier richement illustré et plein de révélations dans la Revue Salamandre n° 231.