Comment observer les araignées orbitèles ?

Quand observer les araignées orbitèles ?

S’il existe des espèces printanières, les orbitèles les plus grosses, et donc les plus visibles, sont à rechercher dès juillet et jusqu’à la fin de l’été. Les femelles se préparant à pondre sont bien dodues. La plupart meurent après avoir pondu, bien souvent avant les premières gelées.
Les perles de rosée et la lumière rasante révèlent naturellement les chefs-d’œuvre de soie. Choisissez donc les heures matinales. Une exception cependant : les espèces crépusculaires et nocturnes, comme l’épeire des fissures, qui restent cachées durant la journée.
La pluie abîme les pièges géométriques. Profitez plutôt d’un temps ensoleillé ou brumeux.

Où ?

D’une rampe d’accès au grillage d’une clôture en passant par un abri de jardin ou un buisson, en ville comme à la campagne, les orbitèles sont partout. Privilégiez les lisières, les haies, les herbes folles et les bords de chemins sans oublier les berges des cours d’eau et les ponts. Les toiles de l’épeire diadème sont souvent visibles à moins de 1,50 m de hauteur.

Le matériel à avoir

Un pinceau fin permet de bousculer l’araignée qui se laissera tomber directement dans le petit bocal en verre que vous aurez pris soin de tenir dessous. Observez-la avec une loupe. Un brumisateur peut être utile en journée pour révéler les toiles. La lampe frontale est indispensable pour les espèces nocturnes.

Règles d'or à respecter

Une capture de temps en temps pour observer les détails, c’est bien. Mais autant que possible, admirez les orbitèles sur leur toile, sans les déranger ni les toucher. Approchez délicatement et guettez où vous mettez les pieds pour éviter que la végétation en mouvement ne touche la soie et alerte sa gardienne.

La bonne idée

Pensez à garder des bandes d’herbes folles toute l’année dans votre jardin, surtout le long des haies. Vous pourrez en faire profiter famille et amis à domicile. Titillez pour cela très légèrement leur toile avec un brin d’herbe. Les vibrations feront sortir l’élégante araignée de sa cachette.

Le saviez-vous ?

Piège recyclable : Les orbitèles, du latin orbis – cercle – et tela – toile –, regroupent les araignées qui tissent des toiles géométriques, souvent en forme de roue de vélo. Les épeires, un terme qui regroupe plusieurs espèces de genres différents, sont les plus célèbres. Contrairement aux toiles irrégulières plus communes, les circulaires sont des œuvres éphémères démontées puis remontées une à deux fois par jour ! L’animal avale alors le précieux matériau pour en produire à nouveau. Cadre et rayons sont savamment agencés avec un fil deux fois plus résistant que l’acier, mais aussi quatre fois plus élastique. Grâce à ses filières situées au bout de l’abdomen, l’artiste tisse ensuite une spirale depuis le centre avec un autre type de soie, parsemée cette fois de fines gouttelettes collantes.

74 tours de fil de soie : Après avoir fabriqué le gros œuvre, les orbitèles enroulent un seul fil de soie, en spirale, du centre vers l’extérieur de leur piège. Elles dévident alors leur bobine en faisant de nombreux tours – jusqu’à 74 dans nos régions. Ce fil unique et collant est tendu entre 4 à 66 rayons selon les espèces.