La Salamandre vous offre en ce moment la lecture de cette page. Soutenez un média indépendant, abonnez-vous !
Je m’abonneDésamorcez les pièges cachés pour la faune au jardin
-
Amateur nature
-
< 1h
-
Automne
Même un jardin naturel peut cacher des dangers mortels pour les petits animaux. Ouvrez l’œil pour les repérer et les mettre hors d’état de nuire.
L’été, nous gardons toujours un seau d’eau plein sur la terrasse, pour arroser le potager. Un beau matin, nous avons eu la mauvaise surprise d’y trouver un petit crapaud épuisé, flottant à la surface. C’était un alyte accoucheur qui cherchait sans doute à se désaltérer avant de tomber dans cette chausse-trappe aux parois trop lisses pour être escaladées. Nous l’avons vite retiré de là pour le mettre à l’abri sous un tas de pierres. Et bien sûr, le seau est désormais équipé d’une planchette qui pourra servir de rampe de sortie à tout naufragé éventuel.
Suite à cette mésaventure, nous avons entrepris un inventaire de tous les pièges que notre terrain pouvait dissimuler pour les petits animaux. Cavités-
oubliettes, bassins de noyade, filets étrangleurs, lumière trompeuse… La liste s’est avérée beaucoup plus longue que nous ne l’aurions cru ! Heureusement, nous avons pu neutraliser la plupart de ces menaces par des actions très simples.
Rendre un jardin accueillant pour la faune ne se résume pas à y aménager des abris, y installer une mare ou y planter des fleurs sauvages. Eliminer les périls insoupçonnés qui le parsèment est au moins aussi important.
C’est parti !
Comment faire ?
Les victimes anonymes
Hérissons, mésanges, lézards… certains animaux familiers peuvent pâtir des pièges du jardin.
Mais la majorité des malchanceux demeure inconnue et leurs misères passent souvent inaperçues.
Insectivore hyperactif, la musaraigne musette souffre de la disparition des insectes à cause des pesticides et de la destruction des milieux naturels. Minuscule, elle peut s’étrangler avec une ficelle, un filet de jardinage ou même une languette de canette abandonnée.
Les bouteilles vides à moitié enterrées sont des pièges redoutables pour les invertébrés du sol, surtout quand de l’eau s’est accumulée au fond. Les carabes violets, des coléoptères amateurs de limaces, s’y retrouvent parfois coincés par dizaines, incapables d’escalader les parois lisses.
Le hibou, l’écaille chinée et bien d’autres papillons de nuit s’épuisent à tourner des heures autour des ampoules, qu’ils confondent avec les astres. Ils n’en meurent pas toujours mais perdent ainsi un temps précieux, car nombre d’entre eux n’ont que quelques nuits pour se reproduire.
Découvrez encore plus de choses à faire pour la biodiversité chez vous avec notre guide pratique Agir pour la nature au jardin.
Avec plus de 50 aménagements, ce livre pratique permet d’attirer, de favoriser, de préserver et de mieux connaître les plantes et les animaux sauvages au jardin.
A découvrir aux alentours
Cet article est extrait de la Revue Salamandre