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Je m’abonneLaissez vivre le bois mort dans votre jardin
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Amateur nature
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Adulte
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< 1h
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Automne
Pour accueillir la faune au jardin, rien de plus simple que d’y installer des tas de branches, des bûches empilées ou de vieux rondins de bois mort.
Les violentes bourrasques ont fini par avoir raison du vieux pommier, brisant son tronc vermoulu. Ses branches sèches se retrouvent éparpillées au sol, mais pas question de les apporter à la déchetterie, et encore moins de les brûler ! Même mort, cet arbre est un havre de vie. Un lézard agile a déjà adopté les rameaux tombés pour ses bains de soleil.
Laissés en place ou empilés, les fragments du vieux fruitier disparaîtront petit à petit, jusqu’à être complètement décomposés par les champignons et les invertébrés. Durant ce laps de temps, quantité d’insectes, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens ou de mammifères y trouveront un abri pour se cacher, un gîte pour se reproduire ou une table pour se nourrir. C’est fou ce qu’un simple amas de bois abandonné au fond d’un terrain peut être attractif pour les
animaux !
Alors, plutôt que de nettoyer les branchages cassés ou de vous débarrasser séance tenante des prétendus déchets de taille, faites-en de précieux refuges pour vos voisins sauvages. Il ne vous restera alors plus qu’à les observer tranquillement depuis la terrasse ou en déambulant à travers le jardin.
Matériel
- Bois mort d’arbres feuillus de tous formats : bûches, rondins, rameaux, branches, troncs…
- Scie
- Sécateur
- Piquets
- Pelle
Comment faire ?
Règles d’or
- Choisissez des emplacements tranquilles, variez les ensoleillements et utilisez des rondins de dimensions et d’essences différentes.
- Une fois qu’un tas de bois est dédié à la faune, ne le dérangez plus. Pas question de l’employer pour la cheminée, au risque de brûler vifs ses occupants.
Et encore…
- Ajoutez régulièrement du bois à vos installations pour augmenter leur longévité.
- Vous pouvez récupérer du bois mort destiné à la déchetterie auprès de vos voisins ou de la commune.
Invités surprises
Prenez le temps de visiter régulièrement les abords de vos tas de bois, vous y ferez sans cesse de nouvelles observations.
Avant que rondins et branches ne soient réduits en humus, une grande variété d’invertébrés s’y succèdent. Le troglodyte mignon le sait. Cet oiseau miniature se faufile telle une souris dans l’inextricable amas pour y picorer insectes, araignées et autres bestioles.
Le petit triton palmé recherche l’humidité du bois vermoulu. Cet amphibien ne passe en effet pas toute sa vie dans l’eau. Dès la fin de l’été, il rejoint la terre ferme pour y trouver une cachette hivernale. Rien de tel qu’un tas de branches et de feuilles pour l’abriter du gel.
Le lucane cerf-volant pond ses œufs dans les grosses bûches, pour peu qu’une partie soit en contact avec la terre. La larve est un imposant ver blanc qui passe trois à six ans dans le bois avant de se transformer en un coléoptère surprenant, un des plus grands d’Europe.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre