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Je m’abonneNotre recette de poêlée sauvage au tussilage
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Amateur nature
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Adulte
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< 1h
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Hiver
Bien avant le retour des premières hirondelles, le tussilage annonce les beaux jours. Fêtez la fin de l’hiver en dégustant cette fleur précoce.
Les dernières neiges n’ont pas toujours fondu quand les premières fleurs de tussilage font leur apparition. Elles s’ouvrent comme de petits soleils qui ne déclineront qu’après l’apparition des premières feuilles, d’où leur ancien nom de fils avant le père. Le ton est donné : voilà une plante pressée !
Les premiers insectes de la saison fécondent avec entrain ces offrandes jaune d’or. Ensuite, les graines coiffées de poils blancs s’envoleront au moindre coup de vent, parfois à plusieurs kilomètres. C’est que le tussilage est à la recherche de terrains bien particuliers pour prendre racine. Berges de cours d’eau grignotées par les crues, glissements de terrain, coupes forestières ou travaux de voirie : ce qu’il aime, ce sont les endroits où la terre a été mise à nu. C’est une plante pionnière, l’une des premières à s’installer quand la place est libre.
Une graine tombée au bon endroit ne perd pas une minute : elle développe une forte racine en
profondeur. Une multitude de radicelles
s’al-longent ensuite vers le bas et se contractent pour enfoncer la souche. Le tussilage s’enterre tout seul ! Plutôt malin quand on cherche à emménager dans un terrain instable.
Ce végétal a aussi une solide réputation médicinale. Son nom évocateur ne trompe pas : tussilage vient du latin et signifie « qui soulage la toux ». En revanche, ses qualités culinaires sont rarement vantées, à tort ! Durant la cuisson, sa tige juteuse et ses fleurs s’assouplissent, tandis que sa saveur unique, très aromatique et parfumée d’une note résineuse, s’adoucit.
Alors, récoltons quelques-uns de ces bouquets lumineux pour un dernier plat d’hiver… à moins que ce ne soit le premier plat du printemps.
Tussilage
Tussilago farfara
Tiges épaisses, munies d’écailles brun-vert, portant chacune une seule tête florale
Inflorescences jaune d’or, poussant en groupes avant les feuilles
g 5-15 cm de haut, rarement jusqu’à 30 cm
Feuilles en forme de sabots qui valent au tussilage son nom de pas d’âne. Vaguement dentées, vertes dessus, pâles et velues dessous. Apparaissent après la floraison
- Habitat : terre nue, berges de cours d’eau érodées, talus raides, coupes forestières, remblais
- Répartition : toute la France, Suisse et Belgique,
de la plaine à l’étage subalpin - Récolte : mars-avril
- Partie utilisée : tiges et fleurs
Poêlée sauvage au tussilage
**Ingrédients** (pour 4 personnes)
- 12 pommes de terre à chair fondante
- 2-3 poignées de tussilage (fleurs et tiges)
- 4 gros oignons blancs
- 5 cl de vin blanc sec
- 20 cl de crème (animale ou végétale)
- Huile, sel et poivre
Préparation
- Emincez grossièrement les tussilages et les oignons puis faites-les revenir à la poêle dans un peu d’huile pendant dix minutes.
- Epluchez et coupez les pommes de terre en petits cubes, ajoutez-les dans la poêle et remuez durant trois minutes.
- Ajoutez le vin et la crème, couvrez et laissez cuire une vingtaine de minutes à feu moyen, en remuant de temps en temps. Assaisonnez à votre goût et dégustez.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre