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Je m’abonneNotre recette de tartinoisette
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Automne
L’incontournable noisetier vous régalera de ses fruits, nés d’une union au gré des vents et transformés en gourmande pâte à tartiner.
Un précieux conseil avant de vous lancer : En vue de minimiser l’impact sur la nature, nous vous invitons à cueillir avec modération et à privilégier les produits bio pour vos préparations. Nous vous recommandons cet article réalisé avec le Chemin de la Nature.
Le noisetier, un voisin modeste et généreux !
Vous prévoyez une randonnée automnale ? Une de ses tiges bien droites fera un bâton de marche solide et léger. Vous vous initiez à la vannerie ? Quelques jeunes rameaux vous donneront des éclisses idéales pour tresser un panier à champignons. Votre poêle réclame sa ration de combustible ? Un petit fagot de ses brindilles fera un excellent allume-feu. Et bien sûr, rien de mieux que quelques noisettes cueillies sur l’arbre en cas de petite fringale ! Riches et savoureux, ces fruits oléagineux se prêtent à mille recettes gourmandes. Et comme nous allons le voir, les plus simples sont parfois les meilleures !
Mais, aussi sympathique que soit celui que l’on nomme également coudrier, beaucoup d’entre nous l’ont dans le nez. En cause, sa manie de fêter la fin de l’hiver en déversant dans l’air un pollen très allergisant. Et en plus, l’arbuste met le paquet.
Un seul chaton peut contenir près de 4 millions de ces grains microscopiques ! Vous trouvez cela un brin excessif ? Peut-être, mais la démesure est de mise quand on confie au vent le soin de sa reproduction. Contrairement aux insectes pollinisateurs, Éole disperse la précieuse semence au petit bonheur la chance. Alors, pour être certain que ses fleurs femelles soient bien fécondées, le noisetier s’empresse de produire un véritable nuage de poudre d’or avant que n’apparaissent les feuilles.
L’avantage de cette méthode, c’est que l’arbuste n’a pas besoin d’investir dans de coûteuses inflorescences tape-à-l’œil ni dans un nectar hors de prix pour attirer les entremetteurs à six pattes. Quelques grappes de chatons minimalistes, des pistils tout nus… et sept mois après ce mariage un peu radin, il ne reste plus qu’à en cueillir les fruits généreux !
Notre recette
Ingrédients (pour un bocal de 250 g)
- 175 g de noisettes sans coques
- 75 g de miel liquide
- 2 pincées de sel
Préparation
- Faites griller les noisettes à feu moyen dans une poêle en les remuant constamment jusqu’à ce qu’elles commencent à roussir, puis laissez-les refroidir complètement.
- Mixez les noisettes jusqu’à ce qu’elles forment une pâte grasse, la moins grumeleuse possible (l’opération peut prendre un certain temps).
- Ajoutez le miel et le sel, puis mixez à nouveau jusqu’à obtenir un mélange homogène. Si vous souhaitez une texture plus onctueuse, vous pouvez ajouter un peu d’eau à ce stade, mais il faudra alors conserver la pâte au réfrigérateur et la manger rapidement.
Conservation
Sans eau, la pâte se conserve plusieurs mois en bocal à température ambiante et peut être délayée au fur et à mesure.
Pour en savoir plus sur le noisetier, cliquez sur les petits ronds afin d'afficher les légendes.
Fleurs mâles groupées en chatons pendants et jaunâtres de janvier à mars
Petites fleurs femelles enfermées dans des bourgeons dont ne dépassent que les stigmates rouges
Noisettes d’abord vertes, puis brunes et ligneuses à maturité
Tiges multiples partant depuis la base, brunes à grisâtres, d’abord souples et velues, puis à écorce lisse et mouchetée de blanc
Feuilles arrondies ou en forme de cœur, à bordure fortement dentée, terminées en pointe
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre