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Printemps
Même en pleine ville, sur un balcon ou une simple terrasse, on peut créer un petit paradis naturel qui va attirer les insectes. Nos conseils pratiques.
Tiens, un machaon ! Un joli papillon aux ailes jaune et noir enrichies d'une touche de bleu et de rouge. Celui-ci est particulièrement beau… parce qu’on ne s’attendait pas à le rencontrer là, en pleine ville. Parce que son vol inattendu rend soudain le quartier plus riche, plus surprenant.
Ce papillon machaon symbolise bien ce qu’un jardin naturel, même minuscule, peut représenter comme richesse. Mille surprises et petits bonheurs nés de la rencontre entre la ville et la nature. Car la nature en ville ne se résume pas aux pigeons, aux rats et aux platanes. Lui laisser un peu d'espace pour s'exprimer, c'est comme manifester tout en douceur contre la dictature des parterres monochromes et des pelouses tondues ras.
A défaut de jardin, peut-être avez-vous accès à une terrasse ou à un balcon? C'est un espace suffisant pour favoriser de multiples présences sauvages. Toutes ces touches de vie vous apporteront des couleurs, des chants, des parfums, des repères de saison dans un monde trop souvent gris, uniforme et virtuel. Certains de ces petits miracles peuvent arriver presque tout seuls. Pour d'autres, il faudra mettre la main à la pâte. Alors allons-y !
Vous pouvez aussi consulter notre fiche pratique pour choisir des plantes qui offriront leurs fleurs aux pollinisateurs tout au long de l'année.
Pour réaliser un hôtel à insectes plus conséquent, rendez-vous sur notre article Des maisons pour les abeilles.
Les stars du balcon
Un balcon riche en fleurs attirera de nombreux pollinisateurs. L'abeille domestique sera toujours au rendez-vous,
mais qu'en est-il de ses cousines sauvages ? En voici trois parmi les plus précoces.
Le bourdon terrestre Les reines de cette grosse abeille ont passé l'hiver enfouies sous terre. Dès février, elles cherchent le nectar et le pollen des primevères, des narcisses ou même des perce-neige pour reconstituer leurs réserves. Elles partiront ensuite à la recherche d'un trou de rongeur pour fonder une colonie.
L'osmie cornue Visible seulement jusqu'au mois de mai, cette abeille à l'abdomen roux butine de tout : violettes, bruyère, renoncules ou scilles… rien ne l'arrête ! On l'observe souvent le long des bâtiments, à la recherche d'un trou pour y déposer ses œufs. Si vous installez un nichoir, elle viendra sûrement vous rendre visite.
L'anthophore à pattes plumeuses Egalant presque les ouvrières de bourdons par sa taille, cette abeille solitaire possède une très longue langue adaptée aux corolles profondes. Elle collecte volontiers le nectar des primevères, de la bourrache ou des lamiacées. Alors que la femelle est entièrement brune, le mâle possède un front blanc dépourvu de poils.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre